Aux confins du Perche, en Eure-et-Loir, le château de La Ferté-Vidame n’a plus de château que le nom. Sa ruine prend toute sa splendeur dans l’immense parc où trône l’esprit de Saint-Simon. Visite guidée. (Carte : Ouest-France) Dès le premier regard, sa longueur impressionne : plus de 150 mètres ! Un sentiment renforcé quand on commence à en faire le tour et à l’observer sous toutes les coutures. Mais à bonne distance. On est tantôt séparé par des douves sèches engazonnées, tantôt par une clôture dont les panneaux réguliers martèlent un « Danger, accès interdit ». On ne s’aventurerait de toute façon pas au milieu de ces murs éventrés, tant certaines pierres du château de La Ferté-Vidame (Eure-et-Loir) semblent brinquebalantes, tandis que certains emplacements de fenêtres béantes sont renforcés par des étais de bois. Ici, aux confins du Perche, trône un château depuis longtemps. L’an 985, disent les archives. Parmi ses plus fameux propriétaires, à partir de 1635, la famille de Rouvroy, duc de Saint-Simon. Son fils, le mémorialiste de Louis XIV, Louis de Rouvroy de Saint-Simon, y loge six mois de l’année. C’était à l’époque un château aux allures médiévales avec huit grosses tours, entourées de douves. Aux confins du Perche, le château de la Ferté-Vidame est une ruine impressionnante. (Photo : Nicolas Montard) Trois décennies et puis s’en va Il change profondément d’aspect aux alentours de 1770 quand son nouveau propriétaire, Jean-Joseph de Laborde, un richissime financier, conseiller de Louis XV, le détruit pour le reconstruire avec l’architecte Antoine Matthieu Le Carpentier. Le nouveau château est à la mode du Grand Siècle. Empreint de classicisme, alternant brique et pierre, il est bâti sur trois étages. Sur sa façade donnant sur les jardins, un avant-corps s’inspire du château de Vaux-le-Vicomte avec un salon ovale sur deux niveaux. L’immense parc est aménagé à la française, avec avenues, canaux, balustrades. Alternant brique et pierre, le château est bâti sur trois étages. (Photo : Nicolas Montard) Les fenêtres sont renforcées d’étais de bois pour éviter qu’elles ne s’effondrent davantage. (Photo : Nicolas Montard) Le château de la Ferté-Vidame a été rapidement démantelé, puisqu’à la Révolution un spéculateur a vendu tout ce qui pouvait avoir de la valeur. (Photo : Nicolas Montard) Revendu quelques années plus tard, le château appartient à la duchesse d’Orléans en 1793. Comme elle a émigré dans la trouble période révolutionnaire, ses biens sont alors confisqués et cédés à un certain Cardot-Villers. Ce spéculateur décide de récupérer tous les matériaux qui peuvent l’être pour les vendre ! Les intérieurs sont détruits, les toitures enlevées, les menuiseries et ferronneries arrachées… Le château dans sa nouvelle version n’a donc vécu qu’une trentaine d’années ! On retrouve des pierres dans les fondations de la chapelle royale de Dreux, érigée en 1816. Le château redevient un temps propriété de Louis-Philippe, futur roi des Français, au XIXe siècle, et on envisage la restauration du château sans aller beaucoup plus loin. Il est en trop mauvais état, il faudrait de nouvelles dépenses inconsidérées. On travaille plutôt à restaurer et à agrandir les communs à l’entrée du parc, appelés « Le Petit Château ». Les propriétaires se succèdent, dont Citroën, qui y installe son centre d’essai dans les années 1930, puis le ministère de la Justice ensuite, pour un centre de réinsertion sociale de femmes détenues. Voici donc pourquoi ce château trône aujourd’hui seul dans son immense parc. Si ce n’est pas la plus belle ruine de France, son côté massif le rend énigmatique. La balade autour, dans ce domaine où subsistent canaux et plans d’eau, ne manque pas d’attrait. Un espace permet désormais de découvrir la vie et l’œuvre de Saint-Simon, mémorialiste de Louis XIV.
title: “Sur La Route Des Ruines De France L Ph M Re Destin Du Ch Teau De La Fert Vidame Edition Du Soir Ouest France Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-08” author: “Scott Collins”
Aux confins du Perche, en Eure-et-Loir, le château de La Ferté-Vidame n’a plus de château que le nom. Sa ruine prend toute sa splendeur dans l’immense parc où trône l’esprit de Saint-Simon. Visite guidée. (Carte : Ouest-France) Dès le premier regard, sa longueur impressionne : plus de 150 mètres ! Un sentiment renforcé quand on commence à en faire le tour et à l’observer sous toutes les coutures. Mais à bonne distance. On est tantôt séparé par des douves sèches engazonnées, tantôt par une clôture dont les panneaux réguliers martèlent un « Danger, accès interdit ». On ne s’aventurerait de toute façon pas au milieu de ces murs éventrés, tant certaines pierres du château de La Ferté-Vidame (Eure-et-Loir) semblent brinquebalantes, tandis que certains emplacements de fenêtres béantes sont renforcés par des étais de bois. Ici, aux confins du Perche, trône un château depuis longtemps. L’an 985, disent les archives. Parmi ses plus fameux propriétaires, à partir de 1635, la famille de Rouvroy, duc de Saint-Simon. Son fils, le mémorialiste de Louis XIV, Louis de Rouvroy de Saint-Simon, y loge six mois de l’année. C’était à l’époque un château aux allures médiévales avec huit grosses tours, entourées de douves. Aux confins du Perche, le château de la Ferté-Vidame est une ruine impressionnante. (Photo : Nicolas Montard) Trois décennies et puis s’en va Il change profondément d’aspect aux alentours de 1770 quand son nouveau propriétaire, Jean-Joseph de Laborde, un richissime financier, conseiller de Louis XV, le détruit pour le reconstruire avec l’architecte Antoine Matthieu Le Carpentier. Le nouveau château est à la mode du Grand Siècle. Empreint de classicisme, alternant brique et pierre, il est bâti sur trois étages. Sur sa façade donnant sur les jardins, un avant-corps s’inspire du château de Vaux-le-Vicomte avec un salon ovale sur deux niveaux. L’immense parc est aménagé à la française, avec avenues, canaux, balustrades. Alternant brique et pierre, le château est bâti sur trois étages. (Photo : Nicolas Montard) Les fenêtres sont renforcées d’étais de bois pour éviter qu’elles ne s’effondrent davantage. (Photo : Nicolas Montard) Le château de la Ferté-Vidame a été rapidement démantelé, puisqu’à la Révolution un spéculateur a vendu tout ce qui pouvait avoir de la valeur. (Photo : Nicolas Montard) Revendu quelques années plus tard, le château appartient à la duchesse d’Orléans en 1793. Comme elle a émigré dans la trouble période révolutionnaire, ses biens sont alors confisqués et cédés à un certain Cardot-Villers. Ce spéculateur décide de récupérer tous les matériaux qui peuvent l’être pour les vendre ! Les intérieurs sont détruits, les toitures enlevées, les menuiseries et ferronneries arrachées… Le château dans sa nouvelle version n’a donc vécu qu’une trentaine d’années ! On retrouve des pierres dans les fondations de la chapelle royale de Dreux, érigée en 1816. Le château redevient un temps propriété de Louis-Philippe, futur roi des Français, au XIXe siècle, et on envisage la restauration du château sans aller beaucoup plus loin. Il est en trop mauvais état, il faudrait de nouvelles dépenses inconsidérées. On travaille plutôt à restaurer et à agrandir les communs à l’entrée du parc, appelés « Le Petit Château ». Les propriétaires se succèdent, dont Citroën, qui y installe son centre d’essai dans les années 1930, puis le ministère de la Justice ensuite, pour un centre de réinsertion sociale de femmes détenues. Voici donc pourquoi ce château trône aujourd’hui seul dans son immense parc. Si ce n’est pas la plus belle ruine de France, son côté massif le rend énigmatique. La balade autour, dans ce domaine où subsistent canaux et plans d’eau, ne manque pas d’attrait. Un espace permet désormais de découvrir la vie et l’œuvre de Saint-Simon, mémorialiste de Louis XIV.
title: “Sur La Route Des Ruines De France L Ph M Re Destin Du Ch Teau De La Fert Vidame Edition Du Soir Ouest France Klmat” ShowToc: true date: “2022-12-07” author: “Angela Owenby”
Aux confins du Perche, en Eure-et-Loir, le château de La Ferté-Vidame n’a plus de château que le nom. Sa ruine prend toute sa splendeur dans l’immense parc où trône l’esprit de Saint-Simon. Visite guidée. (Carte : Ouest-France) Dès le premier regard, sa longueur impressionne : plus de 150 mètres ! Un sentiment renforcé quand on commence à en faire le tour et à l’observer sous toutes les coutures. Mais à bonne distance. On est tantôt séparé par des douves sèches engazonnées, tantôt par une clôture dont les panneaux réguliers martèlent un « Danger, accès interdit ». On ne s’aventurerait de toute façon pas au milieu de ces murs éventrés, tant certaines pierres du château de La Ferté-Vidame (Eure-et-Loir) semblent brinquebalantes, tandis que certains emplacements de fenêtres béantes sont renforcés par des étais de bois. Ici, aux confins du Perche, trône un château depuis longtemps. L’an 985, disent les archives. Parmi ses plus fameux propriétaires, à partir de 1635, la famille de Rouvroy, duc de Saint-Simon. Son fils, le mémorialiste de Louis XIV, Louis de Rouvroy de Saint-Simon, y loge six mois de l’année. C’était à l’époque un château aux allures médiévales avec huit grosses tours, entourées de douves. Aux confins du Perche, le château de la Ferté-Vidame est une ruine impressionnante. (Photo : Nicolas Montard) Trois décennies et puis s’en va Il change profondément d’aspect aux alentours de 1770 quand son nouveau propriétaire, Jean-Joseph de Laborde, un richissime financier, conseiller de Louis XV, le détruit pour le reconstruire avec l’architecte Antoine Matthieu Le Carpentier. Le nouveau château est à la mode du Grand Siècle. Empreint de classicisme, alternant brique et pierre, il est bâti sur trois étages. Sur sa façade donnant sur les jardins, un avant-corps s’inspire du château de Vaux-le-Vicomte avec un salon ovale sur deux niveaux. L’immense parc est aménagé à la française, avec avenues, canaux, balustrades. Alternant brique et pierre, le château est bâti sur trois étages. (Photo : Nicolas Montard) Les fenêtres sont renforcées d’étais de bois pour éviter qu’elles ne s’effondrent davantage. (Photo : Nicolas Montard) Le château de la Ferté-Vidame a été rapidement démantelé, puisqu’à la Révolution un spéculateur a vendu tout ce qui pouvait avoir de la valeur. (Photo : Nicolas Montard) Revendu quelques années plus tard, le château appartient à la duchesse d’Orléans en 1793. Comme elle a émigré dans la trouble période révolutionnaire, ses biens sont alors confisqués et cédés à un certain Cardot-Villers. Ce spéculateur décide de récupérer tous les matériaux qui peuvent l’être pour les vendre ! Les intérieurs sont détruits, les toitures enlevées, les menuiseries et ferronneries arrachées… Le château dans sa nouvelle version n’a donc vécu qu’une trentaine d’années ! On retrouve des pierres dans les fondations de la chapelle royale de Dreux, érigée en 1816. Le château redevient un temps propriété de Louis-Philippe, futur roi des Français, au XIXe siècle, et on envisage la restauration du château sans aller beaucoup plus loin. Il est en trop mauvais état, il faudrait de nouvelles dépenses inconsidérées. On travaille plutôt à restaurer et à agrandir les communs à l’entrée du parc, appelés « Le Petit Château ». Les propriétaires se succèdent, dont Citroën, qui y installe son centre d’essai dans les années 1930, puis le ministère de la Justice ensuite, pour un centre de réinsertion sociale de femmes détenues. Voici donc pourquoi ce château trône aujourd’hui seul dans son immense parc. Si ce n’est pas la plus belle ruine de France, son côté massif le rend énigmatique. La balade autour, dans ce domaine où subsistent canaux et plans d’eau, ne manque pas d’attrait. Un espace permet désormais de découvrir la vie et l’œuvre de Saint-Simon, mémorialiste de Louis XIV.
title: “Sur La Route Des Ruines De France L Ph M Re Destin Du Ch Teau De La Fert Vidame Edition Du Soir Ouest France Klmat” ShowToc: true date: “2022-10-26” author: “Mark Jacobson”
Aux confins du Perche, en Eure-et-Loir, le château de La Ferté-Vidame n’a plus de château que le nom. Sa ruine prend toute sa splendeur dans l’immense parc où trône l’esprit de Saint-Simon. Visite guidée. (Carte : Ouest-France) Dès le premier regard, sa longueur impressionne : plus de 150 mètres ! Un sentiment renforcé quand on commence à en faire le tour et à l’observer sous toutes les coutures. Mais à bonne distance. On est tantôt séparé par des douves sèches engazonnées, tantôt par une clôture dont les panneaux réguliers martèlent un « Danger, accès interdit ». On ne s’aventurerait de toute façon pas au milieu de ces murs éventrés, tant certaines pierres du château de La Ferté-Vidame (Eure-et-Loir) semblent brinquebalantes, tandis que certains emplacements de fenêtres béantes sont renforcés par des étais de bois. Ici, aux confins du Perche, trône un château depuis longtemps. L’an 985, disent les archives. Parmi ses plus fameux propriétaires, à partir de 1635, la famille de Rouvroy, duc de Saint-Simon. Son fils, le mémorialiste de Louis XIV, Louis de Rouvroy de Saint-Simon, y loge six mois de l’année. C’était à l’époque un château aux allures médiévales avec huit grosses tours, entourées de douves. Aux confins du Perche, le château de la Ferté-Vidame est une ruine impressionnante. (Photo : Nicolas Montard) Trois décennies et puis s’en va Il change profondément d’aspect aux alentours de 1770 quand son nouveau propriétaire, Jean-Joseph de Laborde, un richissime financier, conseiller de Louis XV, le détruit pour le reconstruire avec l’architecte Antoine Matthieu Le Carpentier. Le nouveau château est à la mode du Grand Siècle. Empreint de classicisme, alternant brique et pierre, il est bâti sur trois étages. Sur sa façade donnant sur les jardins, un avant-corps s’inspire du château de Vaux-le-Vicomte avec un salon ovale sur deux niveaux. L’immense parc est aménagé à la française, avec avenues, canaux, balustrades. Alternant brique et pierre, le château est bâti sur trois étages. (Photo : Nicolas Montard) Les fenêtres sont renforcées d’étais de bois pour éviter qu’elles ne s’effondrent davantage. (Photo : Nicolas Montard) Le château de la Ferté-Vidame a été rapidement démantelé, puisqu’à la Révolution un spéculateur a vendu tout ce qui pouvait avoir de la valeur. (Photo : Nicolas Montard) Revendu quelques années plus tard, le château appartient à la duchesse d’Orléans en 1793. Comme elle a émigré dans la trouble période révolutionnaire, ses biens sont alors confisqués et cédés à un certain Cardot-Villers. Ce spéculateur décide de récupérer tous les matériaux qui peuvent l’être pour les vendre ! Les intérieurs sont détruits, les toitures enlevées, les menuiseries et ferronneries arrachées… Le château dans sa nouvelle version n’a donc vécu qu’une trentaine d’années ! On retrouve des pierres dans les fondations de la chapelle royale de Dreux, érigée en 1816. Le château redevient un temps propriété de Louis-Philippe, futur roi des Français, au XIXe siècle, et on envisage la restauration du château sans aller beaucoup plus loin. Il est en trop mauvais état, il faudrait de nouvelles dépenses inconsidérées. On travaille plutôt à restaurer et à agrandir les communs à l’entrée du parc, appelés « Le Petit Château ». Les propriétaires se succèdent, dont Citroën, qui y installe son centre d’essai dans les années 1930, puis le ministère de la Justice ensuite, pour un centre de réinsertion sociale de femmes détenues. Voici donc pourquoi ce château trône aujourd’hui seul dans son immense parc. Si ce n’est pas la plus belle ruine de France, son côté massif le rend énigmatique. La balade autour, dans ce domaine où subsistent canaux et plans d’eau, ne manque pas d’attrait. Un espace permet désormais de découvrir la vie et l’œuvre de Saint-Simon, mémorialiste de Louis XIV.