L’édile et deux hommes accusés d’être dans la vidéo font l’objet d’une plainte pour “extorsion aggravée, embuscade en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation d’actes criminels”, déposée lundi 29 août par Gilles Artigues. , selon le procureur de Saint-Etienne. Franceinfo fait état de cette affaire.

Gilles Artigues, ancien adjoint au maire de Saint-Etienne, victime de chantage intime à la vidéo

Selon Mediapart, l’affaire remonte à l’hiver 2014 et implique deux protagonistes principaux outre Gilles Artigues : Samy Kéfi-Jérôme, alors conseiller élu de Saint-Etienne et aujourd’hui conseiller régional d’Auvergne-Rhône. -Alpes, et son ancien partenaire Gilles Rossary-Lenglet, au début des révélations. Selon le rapport de Mediapart, les deux protagonistes ont profité d’une rencontre à Paris pour filmer, à son insu, l’ancien premier adjoint centriste de Saint-Etienne dans une chambre d’hôtel à Paris en compagnie d’une escorte masculine. “Une caméra s’est glissée dans un coin d’une chambre d’hôtel, sans que Gilles Artigues en soit informé”, écrit Mediapart. L’escort-boy payé par Samy Kéfi-Jérôme ignorait ce piège. « Après cette nuit à l’hôtel, Samy Kéfi-Jérôme revient à Saint-Etienne avec une vidéo brute de 30 minutes 33 secondes dans laquelle l’escorte reçoit un massage érotique par Gilles Artigues. L’élu apparaît nu dans son lit, l’escorte sans chemise. Le film ne montre aucune relation sexuelle, mais son contenu est assez compromettant pour le premier adjoint”, rapporte Mediapart. Selon des médias d’investigation, cet enregistrement a ensuite servi à faire chanter Gilles Artigues, “un père de famille très impliqué dans la communauté catholique”, pour qu’il ne diffuse pas la vidéo compromettante. La cible? Freinez l’influence de l’élu centriste”, assure Mediapart, mais évitez aussi “la dissidence politique”. En 2008, sa candidature au second tour des élections municipales divise la droite et contribue à l’élection de Maurice Vincent (PS).

Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a été interrogé par l’un des protagonistes

Gaël Perdriau est-il lié à cette extorsion ? Et si oui, combien? C’est l’un des enjeux de cette affaire. Gilles Rossary-Lenglet indique à Mediapart que le maire LR de Saint-Etienne et son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, sont en déplacement. « Après les élections municipales de 2014, Gaël [Perdriau] et son directeur de cabinet s’est empressé de dire que Gilles Artigues et son immense groupe centriste devaient être gouvernés par la majorité, explique d’abord Gilles Rossary-Lenglet. Ils ont donné un ordre à Sami [Kéfi-Jérôme] pour afficher la courte vidéo [à l’élu centriste]. Le message était clair : Gilles Artigues n’aurait pas dû faire la différence s’il ne voulait pas que la vidéo sorte.”, puis accuse. Il affirme également avoir reçu avec Samy Kéfi-Jérôme “50 000 €” de la municipalité, via des subventions versées aux clubs stéphanois, qui le paieraient ensuite. Le maire Gaël Perdriau et son directeur de cabinet Pierre Gauttieri démentent avoir été informés de cette opération. Samy Kéfi-Jérôme a plaidé pour la protection de sa « vie privée » pour refuser de répondre aux questions de Mediapart, tout en dénonçant les « contresens » de son ex-compagne. Gilles Rossary-Lenglet a expliqué à Mediapart qu’il n’avait “rien d’autre à perdre” pour évoquer cette affaire, un acte de “barbouza” selon lui.

Une plainte déposée par Gilles Artigues

Trois jours après le communiqué de l’enquête Mediapart, Gilles Artigues a témoigné lundi 29 août, selon le procureur, pour “extorsion aggravée, embuscade en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation d’actes criminels”. de Saint-Étienne, David Charmatz. Ciblant Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme, ainsi que Gaël Perdriau. Le maire de Saint-Etienne a déclaré samedi qu’il “n’avait pas à commenter une vidéo à ce stade”, qu’il affirme ne pas avoir vue. “Il conteste fermement toute notion de chantage à l’encontre de Gilles Artigues.” Interrogé par l’AFP sur le caractère tardif de la plainte de son client, Me André Buffard explique qu’”au début, Gilles Artigues n’était pas au courant de ce qui s’était réellement passé dans cette chambre d’hôtel”, ayant notamment le sentiment qu’il avait été drogué. Il a alors cédé au chantage “dans le souci de préserver sa famille et ses proches”.

Gilles Artigues déclenche un chantage qui “pourrit sa vie”

Alors qu’il a démissionné en mai dernier de son poste de premier adjoint, Gilles Artigues a réagi lundi sur son compte Facebook, estimant que ce chantage “pourrissait sa vie”. “Je tiens à vous remercier pour les centaines de messages de soutien que vous m’avez envoyés depuis que Mediapart a dévoilé le complot dont j’ai été victime. Cette vie qui est si belle et que j’ai maintes fois songé à quitter, tant j’étais désespérée », a déclaré celui qui avait écourté sa campagne législative au printemps malgré sa candidature LR-UDI. La députée des Nupes de la Loire Andrée Taurinya, dont la 2e circonscription couvre la ville de Saint-Etienne, a évoqué son “profond dégoût” et son “chantage homophobe fourbe”. L’entreprise de la région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé le départ à la retraite de Samy Kéfi-Jérôme, jusqu’alors consultant en stratégie digitale.


title: “Ce Que L On Sait De L Affaire D Extorsion Dans La Vid O Intime De Gilles Artigues L Ancien Adjoint Au Maire Ga L Perdriau Vis Par Une Plainte Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-24” author: “Virginia Teague”


L’édile et deux hommes accusés d’être dans la vidéo font l’objet d’une plainte pour “extorsion aggravée, embuscade en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation d’actes criminels”, déposée lundi 29 août par Gilles Artigues. , selon le procureur de Saint-Etienne. Franceinfo fait état de cette affaire.

Gilles Artigues, ancien adjoint au maire de Saint-Etienne, victime de chantage intime à la vidéo

Selon Mediapart, l’affaire remonte à l’hiver 2014 et implique deux protagonistes principaux outre Gilles Artigues : Samy Kéfi-Jérôme, alors conseiller élu de Saint-Etienne et aujourd’hui conseiller régional d’Auvergne-Rhône. -Alpes, et son ancien partenaire Gilles Rossary-Lenglet, au début des révélations. Selon le rapport de Mediapart, les deux protagonistes ont profité d’une rencontre à Paris pour filmer, à son insu, l’ancien premier adjoint centriste de Saint-Etienne dans une chambre d’hôtel à Paris en compagnie d’une escorte masculine. “Une caméra s’est glissée dans un coin d’une chambre d’hôtel, sans que Gilles Artigues en soit informé”, écrit Mediapart. L’escort-boy payé par Samy Kéfi-Jérôme ignorait ce piège. « Après cette nuit à l’hôtel, Samy Kéfi-Jérôme revient à Saint-Etienne avec une vidéo brute de 30 minutes 33 secondes dans laquelle l’escorte reçoit un massage érotique par Gilles Artigues. L’élu apparaît nu dans son lit, l’escorte sans chemise. Le film ne montre aucune relation sexuelle, mais son contenu est assez compromettant pour le premier adjoint”, rapporte Mediapart. Selon des médias d’investigation, cet enregistrement a ensuite servi à faire chanter Gilles Artigues, “un père de famille très impliqué dans la communauté catholique”, pour qu’il ne diffuse pas la vidéo compromettante. La cible? Freinez l’influence de l’élu centriste”, assure Mediapart, mais évitez aussi “la dissidence politique”. En 2008, sa candidature au second tour des élections municipales divise la droite et contribue à l’élection de Maurice Vincent (PS).

Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a été interrogé par l’un des protagonistes

Gaël Perdriau est-il lié à cette extorsion ? Et si oui, combien? C’est l’un des enjeux de cette affaire. Gilles Rossary-Lenglet indique à Mediapart que le maire LR de Saint-Etienne et son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, sont en déplacement. « Après les élections municipales de 2014, Gaël [Perdriau] et son directeur de cabinet s’est empressé de dire que Gilles Artigues et son immense groupe centriste devaient être gouvernés par la majorité, explique d’abord Gilles Rossary-Lenglet. Ils ont donné un ordre à Sami [Kéfi-Jérôme] pour afficher la courte vidéo [à l’élu centriste]. Le message était clair : Gilles Artigues n’aurait pas dû faire la différence s’il ne voulait pas que la vidéo sorte.”, puis accuse. Il affirme également avoir reçu avec Samy Kéfi-Jérôme “50 000 €” de la municipalité, via des subventions versées aux clubs stéphanois, qui le paieraient ensuite. Le maire Gaël Perdriau et son directeur de cabinet Pierre Gauttieri démentent avoir été informés de cette opération. Samy Kéfi-Jérôme a plaidé pour la protection de sa « vie privée » pour refuser de répondre aux questions de Mediapart, tout en dénonçant les « contresens » de son ex-compagne. Gilles Rossary-Lenglet a expliqué à Mediapart qu’il n’avait “rien d’autre à perdre” pour évoquer cette affaire, un acte de “barbouza” selon lui.

Une plainte déposée par Gilles Artigues

Trois jours après le communiqué de l’enquête Mediapart, Gilles Artigues a témoigné lundi 29 août, selon le procureur, pour “extorsion aggravée, embuscade en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation d’actes criminels”. de Saint-Étienne, David Charmatz. Ciblant Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme, ainsi que Gaël Perdriau. Le maire de Saint-Etienne a déclaré samedi qu’il “n’avait pas à commenter une vidéo à ce stade”, qu’il affirme ne pas avoir vue. “Il conteste fermement toute notion de chantage à l’encontre de Gilles Artigues.” Interrogé par l’AFP sur le caractère tardif de la plainte de son client, Me André Buffard explique qu’”au début, Gilles Artigues n’était pas au courant de ce qui s’était réellement passé dans cette chambre d’hôtel”, ayant notamment le sentiment qu’il avait été drogué. Il a alors cédé au chantage “dans le souci de préserver sa famille et ses proches”.

Gilles Artigues déclenche un chantage qui “pourrit sa vie”

Alors qu’il a démissionné en mai dernier de son poste de premier adjoint, Gilles Artigues a réagi lundi sur son compte Facebook, estimant que ce chantage “pourrissait sa vie”. “Je tiens à vous remercier pour les centaines de messages de soutien que vous m’avez envoyés depuis que Mediapart a dévoilé le complot dont j’ai été victime. Cette vie qui est si belle et que j’ai maintes fois songé à quitter, tant j’étais désespérée », a déclaré celui qui avait écourté sa campagne législative au printemps malgré sa candidature LR-UDI. La députée des Nupes de la Loire Andrée Taurinya, dont la 2e circonscription couvre la ville de Saint-Etienne, a évoqué son “profond dégoût” et son “chantage homophobe fourbe”. L’entreprise de la région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé le départ à la retraite de Samy Kéfi-Jérôme, jusqu’alors consultant en stratégie digitale.


title: “Ce Que L On Sait De L Affaire D Extorsion Dans La Vid O Intime De Gilles Artigues L Ancien Adjoint Au Maire Ga L Perdriau Vis Par Une Plainte Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-09” author: “Michelle Williams”


L’édile et deux hommes accusés d’être dans la vidéo font l’objet d’une plainte pour “extorsion aggravée, embuscade en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation d’actes criminels”, déposée lundi 29 août par Gilles Artigues. , selon le procureur de Saint-Etienne. Franceinfo fait état de cette affaire.

Gilles Artigues, ancien adjoint au maire de Saint-Etienne, victime de chantage intime à la vidéo

Selon Mediapart, l’affaire remonte à l’hiver 2014 et implique deux protagonistes principaux outre Gilles Artigues : Samy Kéfi-Jérôme, alors conseiller élu de Saint-Etienne et aujourd’hui conseiller régional d’Auvergne-Rhône. -Alpes, et son ancien partenaire Gilles Rossary-Lenglet, au début des révélations. Selon le rapport de Mediapart, les deux protagonistes ont profité d’une rencontre à Paris pour filmer, à son insu, l’ancien premier adjoint centriste de Saint-Etienne dans une chambre d’hôtel à Paris en compagnie d’une escorte masculine. “Une caméra s’est glissée dans un coin d’une chambre d’hôtel, sans que Gilles Artigues en soit informé”, écrit Mediapart. L’escort-boy payé par Samy Kéfi-Jérôme ignorait ce piège. « Après cette nuit à l’hôtel, Samy Kéfi-Jérôme revient à Saint-Etienne avec une vidéo brute de 30 minutes 33 secondes dans laquelle l’escorte reçoit un massage érotique par Gilles Artigues. L’élu apparaît nu dans son lit, l’escorte sans chemise. Le film ne montre aucune relation sexuelle, mais son contenu est assez compromettant pour le premier adjoint”, rapporte Mediapart. Selon des médias d’investigation, cet enregistrement a ensuite servi à faire chanter Gilles Artigues, “un père de famille très impliqué dans la communauté catholique”, pour qu’il ne diffuse pas la vidéo compromettante. La cible? Freinez l’influence de l’élu centriste”, assure Mediapart, mais évitez aussi “la dissidence politique”. En 2008, sa candidature au second tour des élections municipales divise la droite et contribue à l’élection de Maurice Vincent (PS).

Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a été interrogé par l’un des protagonistes

Gaël Perdriau est-il lié à cette extorsion ? Et si oui, combien? C’est l’un des enjeux de cette affaire. Gilles Rossary-Lenglet indique à Mediapart que le maire LR de Saint-Etienne et son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, sont en déplacement. « Après les élections municipales de 2014, Gaël [Perdriau] et son directeur de cabinet s’est empressé de dire que Gilles Artigues et son immense groupe centriste devaient être gouvernés par la majorité, explique d’abord Gilles Rossary-Lenglet. Ils ont donné un ordre à Sami [Kéfi-Jérôme] pour afficher la courte vidéo [à l’élu centriste]. Le message était clair : Gilles Artigues n’aurait pas dû faire la différence s’il ne voulait pas que la vidéo sorte.”, puis accuse. Il affirme également avoir reçu avec Samy Kéfi-Jérôme “50 000 €” de la municipalité, via des subventions versées aux clubs stéphanois, qui le paieraient ensuite. Le maire Gaël Perdriau et son directeur de cabinet Pierre Gauttieri démentent avoir été informés de cette opération. Samy Kéfi-Jérôme a plaidé pour la protection de sa « vie privée » pour refuser de répondre aux questions de Mediapart, tout en dénonçant les « contresens » de son ex-compagne. Gilles Rossary-Lenglet a expliqué à Mediapart qu’il n’avait “rien d’autre à perdre” pour évoquer cette affaire, un acte de “barbouza” selon lui.

Une plainte déposée par Gilles Artigues

Trois jours après le communiqué de l’enquête Mediapart, Gilles Artigues a témoigné lundi 29 août, selon le procureur, pour “extorsion aggravée, embuscade en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation d’actes criminels”. de Saint-Étienne, David Charmatz. Ciblant Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme, ainsi que Gaël Perdriau. Le maire de Saint-Etienne a déclaré samedi qu’il “n’avait pas à commenter une vidéo à ce stade”, qu’il affirme ne pas avoir vue. “Il conteste fermement toute notion de chantage à l’encontre de Gilles Artigues.” Interrogé par l’AFP sur le caractère tardif de la plainte de son client, Me André Buffard explique qu’”au début, Gilles Artigues n’était pas au courant de ce qui s’était réellement passé dans cette chambre d’hôtel”, ayant notamment le sentiment qu’il avait été drogué. Il a alors cédé au chantage “dans le souci de préserver sa famille et ses proches”.

Gilles Artigues déclenche un chantage qui “pourrit sa vie”

Alors qu’il a démissionné en mai dernier de son poste de premier adjoint, Gilles Artigues a réagi lundi sur son compte Facebook, estimant que ce chantage “pourrissait sa vie”. “Je tiens à vous remercier pour les centaines de messages de soutien que vous m’avez envoyés depuis que Mediapart a dévoilé le complot dont j’ai été victime. Cette vie qui est si belle et que j’ai maintes fois songé à quitter, tant j’étais désespérée », a déclaré celui qui avait écourté sa campagne législative au printemps malgré sa candidature LR-UDI. La députée des Nupes de la Loire Andrée Taurinya, dont la 2e circonscription couvre la ville de Saint-Etienne, a évoqué son “profond dégoût” et son “chantage homophobe fourbe”. L’entreprise de la région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé le départ à la retraite de Samy Kéfi-Jérôme, jusqu’alors consultant en stratégie digitale.


title: “Ce Que L On Sait De L Affaire D Extorsion Dans La Vid O Intime De Gilles Artigues L Ancien Adjoint Au Maire Ga L Perdriau Vis Par Une Plainte Klmat” ShowToc: true date: “2022-12-10” author: “Katy Sicard”


L’édile et deux hommes accusés d’être dans la vidéo font l’objet d’une plainte pour “extorsion aggravée, embuscade en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation d’actes criminels”, déposée lundi 29 août par Gilles Artigues. , selon le procureur de Saint-Etienne. Franceinfo fait état de cette affaire.

Gilles Artigues, ancien adjoint au maire de Saint-Etienne, victime de chantage intime à la vidéo

Selon Mediapart, l’affaire remonte à l’hiver 2014 et implique deux protagonistes principaux outre Gilles Artigues : Samy Kéfi-Jérôme, alors conseiller élu de Saint-Etienne et aujourd’hui conseiller régional d’Auvergne-Rhône. -Alpes, et son ancien partenaire Gilles Rossary-Lenglet, au début des révélations. Selon le rapport de Mediapart, les deux protagonistes ont profité d’une rencontre à Paris pour filmer, à son insu, l’ancien premier adjoint centriste de Saint-Etienne dans une chambre d’hôtel à Paris en compagnie d’une escorte masculine. “Une caméra s’est glissée dans un coin d’une chambre d’hôtel, sans que Gilles Artigues en soit informé”, écrit Mediapart. L’escort-boy payé par Samy Kéfi-Jérôme ignorait ce piège. « Après cette nuit à l’hôtel, Samy Kéfi-Jérôme revient à Saint-Etienne avec une vidéo brute de 30 minutes 33 secondes dans laquelle l’escorte reçoit un massage érotique par Gilles Artigues. L’élu apparaît nu dans son lit, l’escorte sans chemise. Le film ne montre aucune relation sexuelle, mais son contenu est assez compromettant pour le premier adjoint”, rapporte Mediapart. Selon des médias d’investigation, cet enregistrement a ensuite servi à faire chanter Gilles Artigues, “un père de famille très impliqué dans la communauté catholique”, pour qu’il ne diffuse pas la vidéo compromettante. La cible? Freinez l’influence de l’élu centriste”, assure Mediapart, mais évitez aussi “la dissidence politique”. En 2008, sa candidature au second tour des élections municipales divise la droite et contribue à l’élection de Maurice Vincent (PS).

Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a été interrogé par l’un des protagonistes

Gaël Perdriau est-il lié à cette extorsion ? Et si oui, combien? C’est l’un des enjeux de cette affaire. Gilles Rossary-Lenglet indique à Mediapart que le maire LR de Saint-Etienne et son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, sont en déplacement. « Après les élections municipales de 2014, Gaël [Perdriau] et son directeur de cabinet s’est empressé de dire que Gilles Artigues et son immense groupe centriste devaient être gouvernés par la majorité, explique d’abord Gilles Rossary-Lenglet. Ils ont donné un ordre à Sami [Kéfi-Jérôme] pour afficher la courte vidéo [à l’élu centriste]. Le message était clair : Gilles Artigues n’aurait pas dû faire la différence s’il ne voulait pas que la vidéo sorte.”, puis accuse. Il affirme également avoir reçu avec Samy Kéfi-Jérôme “50 000 €” de la municipalité, via des subventions versées aux clubs stéphanois, qui le paieraient ensuite. Le maire Gaël Perdriau et son directeur de cabinet Pierre Gauttieri démentent avoir été informés de cette opération. Samy Kéfi-Jérôme a plaidé pour la protection de sa « vie privée » pour refuser de répondre aux questions de Mediapart, tout en dénonçant les « contresens » de son ex-compagne. Gilles Rossary-Lenglet a expliqué à Mediapart qu’il n’avait “rien d’autre à perdre” pour évoquer cette affaire, un acte de “barbouza” selon lui.

Une plainte déposée par Gilles Artigues

Trois jours après le communiqué de l’enquête Mediapart, Gilles Artigues a témoigné lundi 29 août, selon le procureur, pour “extorsion aggravée, embuscade en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation d’actes criminels”. de Saint-Étienne, David Charmatz. Ciblant Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme, ainsi que Gaël Perdriau. Le maire de Saint-Etienne a déclaré samedi qu’il “n’avait pas à commenter une vidéo à ce stade”, qu’il affirme ne pas avoir vue. “Il conteste fermement toute notion de chantage à l’encontre de Gilles Artigues.” Interrogé par l’AFP sur le caractère tardif de la plainte de son client, Me André Buffard explique qu’”au début, Gilles Artigues n’était pas au courant de ce qui s’était réellement passé dans cette chambre d’hôtel”, ayant notamment le sentiment qu’il avait été drogué. Il a alors cédé au chantage “dans le souci de préserver sa famille et ses proches”.

Gilles Artigues déclenche un chantage qui “pourrit sa vie”

Alors qu’il a démissionné en mai dernier de son poste de premier adjoint, Gilles Artigues a réagi lundi sur son compte Facebook, estimant que ce chantage “pourrissait sa vie”. “Je tiens à vous remercier pour les centaines de messages de soutien que vous m’avez envoyés depuis que Mediapart a dévoilé le complot dont j’ai été victime. Cette vie qui est si belle et que j’ai maintes fois songé à quitter, tant j’étais désespérée », a déclaré celui qui avait écourté sa campagne législative au printemps malgré sa candidature LR-UDI. La députée des Nupes de la Loire Andrée Taurinya, dont la 2e circonscription couvre la ville de Saint-Etienne, a évoqué son “profond dégoût” et son “chantage homophobe fourbe”. L’entreprise de la région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé le départ à la retraite de Samy Kéfi-Jérôme, jusqu’alors consultant en stratégie digitale.