Alors que le juge montre une photo d’une de ses cocardes, Sophie se souvient d’avoir été frappée au visage avec une chaussure ce jour-là lorsqu’il l’a frappée dans le bain, l’a poussée dans un fossé ou l’a tirée par les cheveux. Elle évoque également une dizaine d’étranglements où elle a craint pour sa vie. Les raisons : elle n’a pas d’huile dans ses placards, elle s’est endormie devant la télé, elle n’a pas pris les billets de train, elle doute de sa fidélité. En garde à vue, Fabien R a nié la plupart des charges. Là, au bar, il les reconnaît. Il faut dire que le juge est en train de déterrer les SMS catégoriques dans lesquels il s’excusait pour ses violences de la veille. “J’ai mal aux articulations, je suis désolé d’être pourri, pardonne-moi”, écrit-il par exemple. De même, confronté à des photographies prises par la victime, il reconnaît être responsable de certaines marques sur son visage, notamment une ecchymose au niveau de l’œil. Mais elle dit que c’est son coude qui l’a accidentellement frappée et a laissé cette marque. En revanche, il ne reconnaît pas les dizaines d’étranglements dont se plaint son ex-compagne. Il dit que ses mains ont “glissé” alors qu’ils échangeaient des “coups en retour” et que cela ne s’est produit qu’une seule fois. Il ne reconnaît pas non plus les coups de poing. “J’admets une violence inacceptable et inacceptable qui aurait pu être évitée si j’avais vu un psy plus tôt ou l’avais quitté, mais j’ai cru en notre histoire.” Fabien R. au tribunal correctionnel de Paris Avant d’accuser son ex-petite amie de le rendre “malade de jalousie” : “C’est dur d’avoir tous les jours des messages jaloux sur son téléphone et il criait match sur crier. J’ai réagi avec des gestes de déplacement”, a-t-il dit, avant de les faire passer pour “sérieuse”. Cependant, l’expert psychologue qui a analysé la plaignante a conclu qu’elle n’avait jamais été pathologiquement jalouse, qu’elle n’avait pas de pathologie psychologique ou une tendance à exagérer ou une tendance à se survictimiser. Sophie décrit son mari ex-policier comme un manipulateur pervers. Il parle de jurons, d’humiliations, de coups de poing et d’une dizaine d’étranglements. Longtemps il a eu peur de porter plainte à cause de la profession du suspect, mais il a finalement osé début 2022, après la mort d’Amanda Glain sous les coups d’Arnaud B., également policier. Au tribunal, il raconte les menaces de Fabien R. de se suicider avec son arme de service s’il le quittait, les menaces du policier d’avoir la garde de sa fille. A travers les larmes, elle raconte la peur du meurtre qui la hante encore aujourd’hui, plus d’un an après leur séparation. “Si ce n’était pas un policier, j’aurais porté plainte plus tôt, mais j’avais peur”, confie le quadragénaire d’une voix vacillante. Il a menacé de me retirer la garde de ma fille. et puis c’était son fusil qu’il ramenait tous les soirs. “J’avais peur de sa réaction si j’allais chez le médecin ou si j’en parlais à des proches.” Sophie au tribunal correctionnel de Paris “Un jour, ajoute-t-il, les voisins ont appelé la police à cause des bruits. Il a dit à l’équipage qui est venu qu’il n’y avait pas de problème c’était un collègue, ils sont divisés.” Elle finit par le quitter puis porter plainte est encouragée par un autre policier à qui elle se confie en signalant le vol de son ordinateur portable. Principale requête de la victime, encore figée dans ses peurs : imposer une interdiction d’armes à son ex. Aujourd’hui sous contrôle judiciaire, l’officier anti-stupéfiants en a toujours un, même si ses supérieurs lui disent de ne pas l’emporter avec lui en dehors de son service. Le procureur parle d’une personnalité inquiétante et rappelle que Fabien R. a également été condamné à six mois de prison avec sursis pour brutalités policières il y a trois ans. Il sollicite une peine de 18 mois avec sursis. Le juge rendra sa décision le 6 décembre.


title: “Un Agent Des Stup Fiants Jug Pour Violences Volontaires Sur Son Ex Compagne Klmat” ShowToc: true date: “2022-10-27” author: “Samuel Gentery”


Alors que le juge montre une photo d’une de ses cocardes, Sophie se souvient d’avoir été frappée au visage avec une chaussure ce jour-là lorsqu’il l’a frappée dans le bain, l’a poussée dans un fossé ou l’a tirée par les cheveux. Elle évoque également une dizaine d’étranglements où elle a craint pour sa vie. Les raisons : elle n’a pas d’huile dans ses placards, elle s’est endormie devant la télé, elle n’a pas pris les billets de train, elle doute de sa fidélité. En garde à vue, Fabien R a nié la plupart des charges. Là, au bar, il les reconnaît. Il faut dire que le juge est en train de déterrer les SMS catégoriques dans lesquels il s’excusait pour ses violences de la veille. “J’ai mal aux articulations, je suis désolé d’être pourri, pardonne-moi”, écrit-il par exemple. De même, confronté à des photographies prises par la victime, il reconnaît être responsable de certaines marques sur son visage, notamment une ecchymose au niveau de l’œil. Mais elle dit que c’est son coude qui l’a accidentellement frappée et a laissé cette marque. En revanche, il ne reconnaît pas les dizaines d’étranglements dont se plaint son ex-compagne. Il dit que ses mains ont “glissé” alors qu’ils échangeaient des “coups en retour” et que cela ne s’est produit qu’une seule fois. Il ne reconnaît pas non plus les coups de poing. “J’admets une violence inacceptable et inacceptable qui aurait pu être évitée si j’avais vu un psy plus tôt ou l’avais quitté, mais j’ai cru en notre histoire.” Fabien R. au tribunal correctionnel de Paris Avant d’accuser son ex-petite amie de le rendre “malade de jalousie” : “C’est dur d’avoir tous les jours des messages jaloux sur son téléphone et il criait match sur crier. J’ai réagi avec des gestes de déplacement”, a-t-il dit, avant de les faire passer pour “sérieuse”. Cependant, l’expert psychologue qui a analysé la plaignante a conclu qu’elle n’avait jamais été pathologiquement jalouse, qu’elle n’avait pas de pathologie psychologique ou une tendance à exagérer ou une tendance à se survictimiser. Sophie décrit son mari ex-policier comme un manipulateur pervers. Il parle de jurons, d’humiliations, de coups de poing et d’une dizaine d’étranglements. Longtemps il a eu peur de porter plainte à cause de la profession du suspect, mais il a finalement osé début 2022, après la mort d’Amanda Glain sous les coups d’Arnaud B., également policier. Au tribunal, il raconte les menaces de Fabien R. de se suicider avec son arme de service s’il le quittait, les menaces du policier d’avoir la garde de sa fille. A travers les larmes, elle raconte la peur du meurtre qui la hante encore aujourd’hui, plus d’un an après leur séparation. “Si ce n’était pas un policier, j’aurais porté plainte plus tôt, mais j’avais peur”, confie le quadragénaire d’une voix vacillante. Il a menacé de me retirer la garde de ma fille. et puis c’était son fusil qu’il ramenait tous les soirs. “J’avais peur de sa réaction si j’allais chez le médecin ou si j’en parlais à des proches.” Sophie au tribunal correctionnel de Paris “Un jour, ajoute-t-il, les voisins ont appelé la police à cause des bruits. Il a dit à l’équipage qui est venu qu’il n’y avait pas de problème c’était un collègue, ils sont divisés.” Elle finit par le quitter puis porter plainte est encouragée par un autre policier à qui elle se confie en signalant le vol de son ordinateur portable. Principale requête de la victime, encore figée dans ses peurs : imposer une interdiction d’armes à son ex. Aujourd’hui sous contrôle judiciaire, l’officier anti-stupéfiants en a toujours un, même si ses supérieurs lui disent de ne pas l’emporter avec lui en dehors de son service. Le procureur parle d’une personnalité inquiétante et rappelle que Fabien R. a également été condamné à six mois de prison avec sursis pour brutalités policières il y a trois ans. Il sollicite une peine de 18 mois avec sursis. Le juge rendra sa décision le 6 décembre.


title: “Un Agent Des Stup Fiants Jug Pour Violences Volontaires Sur Son Ex Compagne Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-03” author: “Amanda Salinas”


Alors que le juge montre une photo d’une de ses cocardes, Sophie se souvient d’avoir été frappée au visage avec une chaussure ce jour-là lorsqu’il l’a frappée dans le bain, l’a poussée dans un fossé ou l’a tirée par les cheveux. Elle évoque également une dizaine d’étranglements où elle a craint pour sa vie. Les raisons : elle n’a pas d’huile dans ses placards, elle s’est endormie devant la télé, elle n’a pas pris les billets de train, elle doute de sa fidélité. En garde à vue, Fabien R a nié la plupart des charges. Là, au bar, il les reconnaît. Il faut dire que le juge est en train de déterrer les SMS catégoriques dans lesquels il s’excusait pour ses violences de la veille. “J’ai mal aux articulations, je suis désolé d’être pourri, pardonne-moi”, écrit-il par exemple. De même, confronté à des photographies prises par la victime, il reconnaît être responsable de certaines marques sur son visage, notamment une ecchymose au niveau de l’œil. Mais elle dit que c’est son coude qui l’a accidentellement frappée et a laissé cette marque. En revanche, il ne reconnaît pas les dizaines d’étranglements dont se plaint son ex-compagne. Il dit que ses mains ont “glissé” alors qu’ils échangeaient des “coups en retour” et que cela ne s’est produit qu’une seule fois. Il ne reconnaît pas non plus les coups de poing. “J’admets une violence inacceptable et inacceptable qui aurait pu être évitée si j’avais vu un psy plus tôt ou l’avais quitté, mais j’ai cru en notre histoire.” Fabien R. au tribunal correctionnel de Paris Avant d’accuser son ex-petite amie de le rendre “malade de jalousie” : “C’est dur d’avoir tous les jours des messages jaloux sur son téléphone et il criait match sur crier. J’ai réagi avec des gestes de déplacement”, a-t-il dit, avant de les faire passer pour “sérieuse”. Cependant, l’expert psychologue qui a analysé la plaignante a conclu qu’elle n’avait jamais été pathologiquement jalouse, qu’elle n’avait pas de pathologie psychologique ou une tendance à exagérer ou une tendance à se survictimiser. Sophie décrit son mari ex-policier comme un manipulateur pervers. Il parle de jurons, d’humiliations, de coups de poing et d’une dizaine d’étranglements. Longtemps il a eu peur de porter plainte à cause de la profession du suspect, mais il a finalement osé début 2022, après la mort d’Amanda Glain sous les coups d’Arnaud B., également policier. Au tribunal, il raconte les menaces de Fabien R. de se suicider avec son arme de service s’il le quittait, les menaces du policier d’avoir la garde de sa fille. A travers les larmes, elle raconte la peur du meurtre qui la hante encore aujourd’hui, plus d’un an après leur séparation. “Si ce n’était pas un policier, j’aurais porté plainte plus tôt, mais j’avais peur”, confie le quadragénaire d’une voix vacillante. Il a menacé de me retirer la garde de ma fille. et puis c’était son fusil qu’il ramenait tous les soirs. “J’avais peur de sa réaction si j’allais chez le médecin ou si j’en parlais à des proches.” Sophie au tribunal correctionnel de Paris “Un jour, ajoute-t-il, les voisins ont appelé la police à cause des bruits. Il a dit à l’équipage qui est venu qu’il n’y avait pas de problème c’était un collègue, ils sont divisés.” Elle finit par le quitter puis porter plainte est encouragée par un autre policier à qui elle se confie en signalant le vol de son ordinateur portable. Principale requête de la victime, encore figée dans ses peurs : imposer une interdiction d’armes à son ex. Aujourd’hui sous contrôle judiciaire, l’officier anti-stupéfiants en a toujours un, même si ses supérieurs lui disent de ne pas l’emporter avec lui en dehors de son service. Le procureur parle d’une personnalité inquiétante et rappelle que Fabien R. a également été condamné à six mois de prison avec sursis pour brutalités policières il y a trois ans. Il sollicite une peine de 18 mois avec sursis. Le juge rendra sa décision le 6 décembre.


title: “Un Agent Des Stup Fiants Jug Pour Violences Volontaires Sur Son Ex Compagne Klmat” ShowToc: true date: “2022-12-05” author: “Michael Vargas”


Alors que le juge montre une photo d’une de ses cocardes, Sophie se souvient d’avoir été frappée au visage avec une chaussure ce jour-là lorsqu’il l’a frappée dans le bain, l’a poussée dans un fossé ou l’a tirée par les cheveux. Elle évoque également une dizaine d’étranglements où elle a craint pour sa vie. Les raisons : elle n’a pas d’huile dans ses placards, elle s’est endormie devant la télé, elle n’a pas pris les billets de train, elle doute de sa fidélité. En garde à vue, Fabien R a nié la plupart des charges. Là, au bar, il les reconnaît. Il faut dire que le juge est en train de déterrer les SMS catégoriques dans lesquels il s’excusait pour ses violences de la veille. “J’ai mal aux articulations, je suis désolé d’être pourri, pardonne-moi”, écrit-il par exemple. De même, confronté à des photographies prises par la victime, il reconnaît être responsable de certaines marques sur son visage, notamment une ecchymose au niveau de l’œil. Mais elle dit que c’est son coude qui l’a accidentellement frappée et a laissé cette marque. En revanche, il ne reconnaît pas les dizaines d’étranglements dont se plaint son ex-compagne. Il dit que ses mains ont “glissé” alors qu’ils échangeaient des “coups en retour” et que cela ne s’est produit qu’une seule fois. Il ne reconnaît pas non plus les coups de poing. “J’admets une violence inacceptable et inacceptable qui aurait pu être évitée si j’avais vu un psy plus tôt ou l’avais quitté, mais j’ai cru en notre histoire.” Fabien R. au tribunal correctionnel de Paris Avant d’accuser son ex-petite amie de le rendre “malade de jalousie” : “C’est dur d’avoir tous les jours des messages jaloux sur son téléphone et il criait match sur crier. J’ai réagi avec des gestes de déplacement”, a-t-il dit, avant de les faire passer pour “sérieuse”. Cependant, l’expert psychologue qui a analysé la plaignante a conclu qu’elle n’avait jamais été pathologiquement jalouse, qu’elle n’avait pas de pathologie psychologique ou une tendance à exagérer ou une tendance à se survictimiser. Sophie décrit son mari ex-policier comme un manipulateur pervers. Il parle de jurons, d’humiliations, de coups de poing et d’une dizaine d’étranglements. Longtemps il a eu peur de porter plainte à cause de la profession du suspect, mais il a finalement osé début 2022, après la mort d’Amanda Glain sous les coups d’Arnaud B., également policier. Au tribunal, il raconte les menaces de Fabien R. de se suicider avec son arme de service s’il le quittait, les menaces du policier d’avoir la garde de sa fille. A travers les larmes, elle raconte la peur du meurtre qui la hante encore aujourd’hui, plus d’un an après leur séparation. “Si ce n’était pas un policier, j’aurais porté plainte plus tôt, mais j’avais peur”, confie le quadragénaire d’une voix vacillante. Il a menacé de me retirer la garde de ma fille. et puis c’était son fusil qu’il ramenait tous les soirs. “J’avais peur de sa réaction si j’allais chez le médecin ou si j’en parlais à des proches.” Sophie au tribunal correctionnel de Paris “Un jour, ajoute-t-il, les voisins ont appelé la police à cause des bruits. Il a dit à l’équipage qui est venu qu’il n’y avait pas de problème c’était un collègue, ils sont divisés.” Elle finit par le quitter puis porter plainte est encouragée par un autre policier à qui elle se confie en signalant le vol de son ordinateur portable. Principale requête de la victime, encore figée dans ses peurs : imposer une interdiction d’armes à son ex. Aujourd’hui sous contrôle judiciaire, l’officier anti-stupéfiants en a toujours un, même si ses supérieurs lui disent de ne pas l’emporter avec lui en dehors de son service. Le procureur parle d’une personnalité inquiétante et rappelle que Fabien R. a également été condamné à six mois de prison avec sursis pour brutalités policières il y a trois ans. Il sollicite une peine de 18 mois avec sursis. Le juge rendra sa décision le 6 décembre.