Qu’est-il arrivé ?
L’imam de 58 ans a disparu des radars mardi après une décision du Conseil d’Etat confirmant son expulsion de France vers le Maroc. Ainsi, la cour administrative suprême a passé outre le tribunal de Paris qui, début août, a suspendu en urgence l’expulsion du prédicateur. Le Conseil d’Etat a estimé que cette décision ne constituait pas une “atteinte grave et illégale à la vie privée et familiale” de ce père de cinq enfants qui n’a pas la nationalité française. De son côté, le Maroc a immédiatement émis un bulletin consulaire, autorisant l’expulsion. Après son arrestation, Hassan Iquioussen aurait dû être placé en centre de rétention administrative, selon le ministère de l’Intérieur. Mais en début de soirée, les policiers venus l’interpeller à son domicile de Lourches, près de Valenciennes dans le nord, n’ont pas pu le retrouver. On le soupçonne d’être en cavale, figure désormais au fichier des personnes recherchées (FPR) et pourrait se trouver en Belgique, selon une source proche du dossier.
Quelles réactions ?
La famille de l’Imam Ikuyusen n’a pas voulu réagir après la décision du Conseil d’Etat. « Ni mon père ni les autres membres de la famille ne veulent faire de commentaires », répète Soufiane Iquioussen, l’un des cinq fils du prédicateur. L’avocate de l’imam, Me Lucie Simon, a pour sa part riposté, déplorant “un cadre inquiétant de pression de l’exécutif sur le judiciaire”. De son côté, Gérald Darmanin s’est immédiatement félicité de la ratification de cette déportation, la considérant comme une “grande victoire de la République”. “L’action du ministère de l’Intérieur est ferme contre ceux qui insultent la République et la France et généreuse contre ceux qui aiment la République et la France”, s’était-il défendu.
Pourquoi le mettent-ils à la porte ?
Le Conseil d’Etat a justifié son expulsion en pointant “des propos antisémites tenus depuis de nombreuses années”, dans des prêches ou conférences diffusés, ainsi que “son discours sur l’infériorité des femmes et leur subordination aux hommes”. Soit autant “d’actes d’incitation explicite et intentionnelle à la discrimination ou à la haine”, a estimé le tribunal. En 2003, par exemple, le prédicateur participant à une conférence intitulée “Palestine, l’histoire d’une injustice”, avait développé l’idée d’un complot entre les sionistes et Hitler pour favoriser l’implantation de juifs en terre palestinienne, allant jusqu’à au point de les qualifier de “avares” et “ingrats”. Dans sa décision, le Conseil d’État avait cependant écarté « plusieurs motifs invoqués par le ministre pour l’expulsion de M. Iquioussen, notamment la remise en cause de la réalité des attentats terroristes et le rejet des lois de la République en faveur de Loi islamique. “, l’Intérieur n’a pas fourni de preuves.
En quoi est-ce une confrontation politico-judiciaire ?
Au cours de l’été, le ministre de l’Intérieur avait érigé ce dossier en symbole du combat de l’exécutif contre les “raisons séparatistes”. Alors que le tribunal administratif avait suspendu début août l’expulsion du moine, Gérald Darmanin avait assuré que si le Conseil d’Etat lui donnait tort, il pourrait “changer la loi”. “Ce monsieur n’a aucun lien sur le territoire de la République : il a lui-même choisi de ne pas être français, il est de nationalité étrangère et il est radicalisé”, avait-il insisté. “Si le Conseil d’Etat nous donne tort, nous étudierons avec les députés la possibilité de donner à la République les moyens de modifier la loi si nécessaire, afin que les prêcheurs de haine n’aient rien à faire sur le territoire de la République.” il ajouta. Des propos auxquels certains élus de gauche avaient aussitôt réagi, y voyant une “déviation de l’Etat de droit”. “Je combats les propos de l’imam Hassan Ikuyuchen, mais nous ne combattrons pas l’obscurantisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie en abandonnant l’Etat de droit”, s’était ainsi défendue la députée LFI de Saint-Saint-Denis, Clémentine Otain.
title: “Imam Iquioussen Ce Que L On Sait De La Disparition Du Pr Dicateur Sous L Emprise D Un Exil Klmat” ShowToc: true date: “2022-12-03” author: “Kenneth Murphy”
Qu’est-il arrivé ?
L’imam de 58 ans a disparu des radars mardi après une décision du Conseil d’Etat confirmant son expulsion de France vers le Maroc. Ainsi, la cour administrative suprême a passé outre le tribunal de Paris qui, début août, a suspendu en urgence l’expulsion du prédicateur. Le Conseil d’Etat a estimé que cette décision ne constituait pas une “atteinte grave et illégale à la vie privée et familiale” de ce père de cinq enfants qui n’a pas la nationalité française. De son côté, le Maroc a immédiatement émis un bulletin consulaire, autorisant l’expulsion. Après son arrestation, Hassan Iquioussen aurait dû être placé en centre de rétention administrative, selon le ministère de l’Intérieur. Mais en début de soirée, les policiers venus l’interpeller à son domicile de Lourches, près de Valenciennes dans le nord, n’ont pas pu le retrouver. On le soupçonne d’être en cavale, figure désormais au fichier des personnes recherchées (FPR) et pourrait se trouver en Belgique, selon une source proche du dossier.
Quelles réactions ?
La famille de l’Imam Ikuyusen n’a pas voulu réagir après la décision du Conseil d’Etat. « Ni mon père ni les autres membres de la famille ne veulent faire de commentaires », répète Soufiane Iquioussen, l’un des cinq fils du prédicateur. L’avocate de l’imam, Me Lucie Simon, a pour sa part riposté, déplorant “un cadre inquiétant de pression de l’exécutif sur le judiciaire”. De son côté, Gérald Darmanin s’est immédiatement félicité de la ratification de cette déportation, la considérant comme une “grande victoire de la République”. “L’action du ministère de l’Intérieur est ferme contre ceux qui insultent la République et la France et généreuse contre ceux qui aiment la République et la France”, s’était-il défendu.
Pourquoi le mettent-ils à la porte ?
Le Conseil d’Etat a justifié son expulsion en pointant “des propos antisémites tenus depuis de nombreuses années”, dans des prêches ou conférences diffusés, ainsi que “son discours sur l’infériorité des femmes et leur subordination aux hommes”. Soit autant “d’actes d’incitation explicite et intentionnelle à la discrimination ou à la haine”, a estimé le tribunal. En 2003, par exemple, le prédicateur participant à une conférence intitulée “Palestine, l’histoire d’une injustice”, avait développé l’idée d’un complot entre les sionistes et Hitler pour favoriser l’implantation de juifs en terre palestinienne, allant jusqu’à au point de les qualifier de “avares” et “ingrats”. Dans sa décision, le Conseil d’État avait cependant écarté « plusieurs motifs invoqués par le ministre pour l’expulsion de M. Iquioussen, notamment la remise en cause de la réalité des attentats terroristes et le rejet des lois de la République en faveur de Loi islamique. “, l’Intérieur n’a pas fourni de preuves.
En quoi est-ce une confrontation politico-judiciaire ?
Au cours de l’été, le ministre de l’Intérieur avait érigé ce dossier en symbole du combat de l’exécutif contre les “raisons séparatistes”. Alors que le tribunal administratif avait suspendu début août l’expulsion du moine, Gérald Darmanin avait assuré que si le Conseil d’Etat lui donnait tort, il pourrait “changer la loi”. “Ce monsieur n’a aucun lien sur le territoire de la République : il a lui-même choisi de ne pas être français, il est de nationalité étrangère et il est radicalisé”, avait-il insisté. “Si le Conseil d’Etat nous donne tort, nous étudierons avec les députés la possibilité de donner à la République les moyens de modifier la loi si nécessaire, afin que les prêcheurs de haine n’aient rien à faire sur le territoire de la République.” il ajouta. Des propos auxquels certains élus de gauche avaient aussitôt réagi, y voyant une “déviation de l’Etat de droit”. “Je combats les propos de l’imam Hassan Ikuyuchen, mais nous ne combattrons pas l’obscurantisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie en abandonnant l’Etat de droit”, s’était ainsi défendue la députée LFI de Saint-Saint-Denis, Clémentine Otain.
title: “Imam Iquioussen Ce Que L On Sait De La Disparition Du Pr Dicateur Sous L Emprise D Un Exil Klmat” ShowToc: true date: “2022-10-21” author: “Elizabeth Rounds”
Qu’est-il arrivé ?
L’imam de 58 ans a disparu des radars mardi après une décision du Conseil d’Etat confirmant son expulsion de France vers le Maroc. Ainsi, la cour administrative suprême a passé outre le tribunal de Paris qui, début août, a suspendu en urgence l’expulsion du prédicateur. Le Conseil d’Etat a estimé que cette décision ne constituait pas une “atteinte grave et illégale à la vie privée et familiale” de ce père de cinq enfants qui n’a pas la nationalité française. De son côté, le Maroc a immédiatement émis un bulletin consulaire, autorisant l’expulsion. Après son arrestation, Hassan Iquioussen aurait dû être placé en centre de rétention administrative, selon le ministère de l’Intérieur. Mais en début de soirée, les policiers venus l’interpeller à son domicile de Lourches, près de Valenciennes dans le nord, n’ont pas pu le retrouver. On le soupçonne d’être en cavale, figure désormais au fichier des personnes recherchées (FPR) et pourrait se trouver en Belgique, selon une source proche du dossier.
Quelles réactions ?
La famille de l’Imam Ikuyusen n’a pas voulu réagir après la décision du Conseil d’Etat. « Ni mon père ni les autres membres de la famille ne veulent faire de commentaires », répète Soufiane Iquioussen, l’un des cinq fils du prédicateur. L’avocate de l’imam, Me Lucie Simon, a pour sa part riposté, déplorant “un cadre inquiétant de pression de l’exécutif sur le judiciaire”. De son côté, Gérald Darmanin s’est immédiatement félicité de la ratification de cette déportation, la considérant comme une “grande victoire de la République”. “L’action du ministère de l’Intérieur est ferme contre ceux qui insultent la République et la France et généreuse contre ceux qui aiment la République et la France”, s’était-il défendu.
Pourquoi le mettent-ils à la porte ?
Le Conseil d’Etat a justifié son expulsion en pointant “des propos antisémites tenus depuis de nombreuses années”, dans des prêches ou conférences diffusés, ainsi que “son discours sur l’infériorité des femmes et leur subordination aux hommes”. Soit autant “d’actes d’incitation explicite et intentionnelle à la discrimination ou à la haine”, a estimé le tribunal. En 2003, par exemple, le prédicateur participant à une conférence intitulée “Palestine, l’histoire d’une injustice”, avait développé l’idée d’un complot entre les sionistes et Hitler pour favoriser l’implantation de juifs en terre palestinienne, allant jusqu’à au point de les qualifier de “avares” et “ingrats”. Dans sa décision, le Conseil d’État avait cependant écarté « plusieurs motifs invoqués par le ministre pour l’expulsion de M. Iquioussen, notamment la remise en cause de la réalité des attentats terroristes et le rejet des lois de la République en faveur de Loi islamique. “, l’Intérieur n’a pas fourni de preuves.
En quoi est-ce une confrontation politico-judiciaire ?
Au cours de l’été, le ministre de l’Intérieur avait érigé ce dossier en symbole du combat de l’exécutif contre les “raisons séparatistes”. Alors que le tribunal administratif avait suspendu début août l’expulsion du moine, Gérald Darmanin avait assuré que si le Conseil d’Etat lui donnait tort, il pourrait “changer la loi”. “Ce monsieur n’a aucun lien sur le territoire de la République : il a lui-même choisi de ne pas être français, il est de nationalité étrangère et il est radicalisé”, avait-il insisté. “Si le Conseil d’Etat nous donne tort, nous étudierons avec les députés la possibilité de donner à la République les moyens de modifier la loi si nécessaire, afin que les prêcheurs de haine n’aient rien à faire sur le territoire de la République.” il ajouta. Des propos auxquels certains élus de gauche avaient aussitôt réagi, y voyant une “déviation de l’Etat de droit”. “Je combats les propos de l’imam Hassan Ikuyuchen, mais nous ne combattrons pas l’obscurantisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie en abandonnant l’Etat de droit”, s’était ainsi défendue la députée LFI de Saint-Saint-Denis, Clémentine Otain.
title: “Imam Iquioussen Ce Que L On Sait De La Disparition Du Pr Dicateur Sous L Emprise D Un Exil Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-16” author: “Mildred Vega”
Qu’est-il arrivé ?
L’imam de 58 ans a disparu des radars mardi après une décision du Conseil d’Etat confirmant son expulsion de France vers le Maroc. Ainsi, la cour administrative suprême a passé outre le tribunal de Paris qui, début août, a suspendu en urgence l’expulsion du prédicateur. Le Conseil d’Etat a estimé que cette décision ne constituait pas une “atteinte grave et illégale à la vie privée et familiale” de ce père de cinq enfants qui n’a pas la nationalité française. De son côté, le Maroc a immédiatement émis un bulletin consulaire, autorisant l’expulsion. Après son arrestation, Hassan Iquioussen aurait dû être placé en centre de rétention administrative, selon le ministère de l’Intérieur. Mais en début de soirée, les policiers venus l’interpeller à son domicile de Lourches, près de Valenciennes dans le nord, n’ont pas pu le retrouver. On le soupçonne d’être en cavale, figure désormais au fichier des personnes recherchées (FPR) et pourrait se trouver en Belgique, selon une source proche du dossier.
Quelles réactions ?
La famille de l’Imam Ikuyusen n’a pas voulu réagir après la décision du Conseil d’Etat. « Ni mon père ni les autres membres de la famille ne veulent faire de commentaires », répète Soufiane Iquioussen, l’un des cinq fils du prédicateur. L’avocate de l’imam, Me Lucie Simon, a pour sa part riposté, déplorant “un cadre inquiétant de pression de l’exécutif sur le judiciaire”. De son côté, Gérald Darmanin s’est immédiatement félicité de la ratification de cette déportation, la considérant comme une “grande victoire de la République”. “L’action du ministère de l’Intérieur est ferme contre ceux qui insultent la République et la France et généreuse contre ceux qui aiment la République et la France”, s’était-il défendu.
Pourquoi le mettent-ils à la porte ?
Le Conseil d’Etat a justifié son expulsion en pointant “des propos antisémites tenus depuis de nombreuses années”, dans des prêches ou conférences diffusés, ainsi que “son discours sur l’infériorité des femmes et leur subordination aux hommes”. Soit autant “d’actes d’incitation explicite et intentionnelle à la discrimination ou à la haine”, a estimé le tribunal. En 2003, par exemple, le prédicateur participant à une conférence intitulée “Palestine, l’histoire d’une injustice”, avait développé l’idée d’un complot entre les sionistes et Hitler pour favoriser l’implantation de juifs en terre palestinienne, allant jusqu’à au point de les qualifier de “avares” et “ingrats”. Dans sa décision, le Conseil d’État avait cependant écarté « plusieurs motifs invoqués par le ministre pour l’expulsion de M. Iquioussen, notamment la remise en cause de la réalité des attentats terroristes et le rejet des lois de la République en faveur de Loi islamique. “, l’Intérieur n’a pas fourni de preuves.
En quoi est-ce une confrontation politico-judiciaire ?
Au cours de l’été, le ministre de l’Intérieur avait érigé ce dossier en symbole du combat de l’exécutif contre les “raisons séparatistes”. Alors que le tribunal administratif avait suspendu début août l’expulsion du moine, Gérald Darmanin avait assuré que si le Conseil d’Etat lui donnait tort, il pourrait “changer la loi”. “Ce monsieur n’a aucun lien sur le territoire de la République : il a lui-même choisi de ne pas être français, il est de nationalité étrangère et il est radicalisé”, avait-il insisté. “Si le Conseil d’Etat nous donne tort, nous étudierons avec les députés la possibilité de donner à la République les moyens de modifier la loi si nécessaire, afin que les prêcheurs de haine n’aient rien à faire sur le territoire de la République.” il ajouta. Des propos auxquels certains élus de gauche avaient aussitôt réagi, y voyant une “déviation de l’Etat de droit”. “Je combats les propos de l’imam Hassan Ikuyuchen, mais nous ne combattrons pas l’obscurantisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie en abandonnant l’Etat de droit”, s’était ainsi défendue la députée LFI de Saint-Saint-Denis, Clémentine Otain.