L’audition disciplinaire d’Edouard Levrault, ancien enquêteur détaché à Monaco, à laquelle le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a consacré une longue journée, mercredi 31 août, a accouché d’une souris. Le directeur des services judiciaires, Paul Huber, dans le rôle de procureur dans ce procès, a certes demandé de constater que les fautes disciplinaires qui avaient été dénoncées en septembre 2021 par le Premier ministre Jean Castex sont avérées, mais il a aussitôt précisé qu’elles ne l’étaient pas. méritent une punition.
A lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés L’ombre d’Eric Dupond-Moretti plane sur les auditions disciplinaires de trois magistrats
L’affaire semblait pourtant du plus grand poids compte tenu de la séquence qui a conduit à cette audience : une plainte contre Edouard Levrault déposée en grande pompe en juin 2020 auprès de la garde des sceaux, Nicole Belloubet, par Eric Dupond-Moretti comme avocat. sur l’ancien chef de la police judiciaire monégasque ; une enquête administrative contre ce juge ordonnée à l’Inspection générale de la justice par l’avocat devenu ministre moins d’un mois après sa nomination, le 6 juillet, place Vendôme. arrêté d’expulsion signé le 23 octobre 2020 pour éviter les situations de conflits d’intérêts, confiant au Premier ministre la gestion des dossiers que M. Dupond-Moretti a eu à traiter dans sa vie d’avocat ; mise en examen du ministre pour « prise d’intérêt illégale » , notamment pour intervention dans le procès Levrault ; la saisine du CSM, enfin, par le Premier ministre Jean Castex, le 15 septembre 2021, d’une procédure disciplinaire à l’encontre de ce juge pour manquements déontologiques aux devoirs de prudence et de sensibilité et à son obligation de prudence due aux propos tenus à la Presse sur les circonstances de son éviction brutale de ses fonctions au Rocher.
Céline Parisot, présidente du Syndicat des magistrats, prenant la parole mercredi en soutien à Edouard Levrault, désormais vice-président du tribunal de Nice, s’est amusée à crier “tout ça pour ça” en réaction à la mise en examen de M. Huber au nom du Premier ministre. Ministre.
Limites à la liberté d’expression
Le nœud du problème concerne les limites de la liberté d’expression d’un juge. Edouard Levrault est critiqué pour des propos “polémiques” et des “expressions outrageantes” dans un article de L’Obs du 24 octobre 2019, une émission de France 3 du 10 juin 2020 et une autre sur France 2 du 7 janvier 2021. Ces interventions ont “a terni l’image et la réputation de la justice française”, plaide M. Huber. “Je me suis rendu compte qu’à Monaco la justice doit être une institution qui s’adapte et ne dérange pas”, a exprimé le juge, convaincu que le non-renouvellement de son détachement décidé in extremis en juin 2019 par l’exécutif monégasque était lié aux investigations qu’il a menées. est pendante dans l’affaire impliquant Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’équipe de football de la principauté et proche du prince Albert. Vous avez lu 54,29% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
title: “Le Dossier Disciplinaire Du Juge Levrault D Gonfle Devant Le Conseil Sup Rieur De La Justice Klmat” ShowToc: true date: “2022-12-06” author: “Evelyn Williams”
L’audition disciplinaire d’Edouard Levrault, ancien enquêteur détaché à Monaco, à laquelle le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a consacré une longue journée, mercredi 31 août, a accouché d’une souris. Le directeur des services judiciaires, Paul Huber, dans le rôle de procureur dans ce procès, a certes demandé de constater que les fautes disciplinaires qui avaient été dénoncées en septembre 2021 par le Premier ministre Jean Castex sont avérées, mais il a aussitôt précisé qu’elles ne l’étaient pas. méritent une punition.
A lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés L’ombre d’Eric Dupond-Moretti plane sur les auditions disciplinaires de trois magistrats
L’affaire semblait pourtant du plus grand poids compte tenu de la séquence qui a conduit à cette audience : une plainte contre Edouard Levrault déposée en grande pompe en juin 2020 auprès de la garde des sceaux, Nicole Belloubet, par Eric Dupond-Moretti comme avocat. sur l’ancien chef de la police judiciaire monégasque ; une enquête administrative contre ce juge ordonnée à l’Inspection générale de la justice par l’avocat devenu ministre moins d’un mois après sa nomination, le 6 juillet, place Vendôme. arrêté d’expulsion signé le 23 octobre 2020 pour éviter les situations de conflits d’intérêts, confiant au Premier ministre la gestion des dossiers que M. Dupond-Moretti a eu à traiter dans sa vie d’avocat ; mise en examen du ministre pour « prise d’intérêt illégale » , notamment pour intervention dans le procès Levrault ; la saisine du CSM, enfin, par le Premier ministre Jean Castex, le 15 septembre 2021, d’une procédure disciplinaire à l’encontre de ce juge pour manquements déontologiques aux devoirs de prudence et de sensibilité et à son obligation de prudence due aux propos tenus à la Presse sur les circonstances de son éviction brutale de ses fonctions au Rocher.
Céline Parisot, présidente du Syndicat des magistrats, prenant la parole mercredi en soutien à Edouard Levrault, désormais vice-président du tribunal de Nice, s’est amusée à crier “tout ça pour ça” en réaction à la mise en examen de M. Huber au nom du Premier ministre. Ministre.
Limites à la liberté d’expression
Le nœud du problème concerne les limites de la liberté d’expression d’un juge. Edouard Levrault est critiqué pour des propos “polémiques” et des “expressions outrageantes” dans un article de L’Obs du 24 octobre 2019, une émission de France 3 du 10 juin 2020 et une autre sur France 2 du 7 janvier 2021. Ces interventions ont “a terni l’image et la réputation de la justice française”, plaide M. Huber. “Je me suis rendu compte qu’à Monaco la justice doit être une institution qui s’adapte et ne dérange pas”, a exprimé le juge, convaincu que le non-renouvellement de son détachement décidé in extremis en juin 2019 par l’exécutif monégasque était lié aux investigations qu’il a menées. est pendante dans l’affaire impliquant Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’équipe de football de la principauté et proche du prince Albert. Vous avez lu 54,29% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
title: “Le Dossier Disciplinaire Du Juge Levrault D Gonfle Devant Le Conseil Sup Rieur De La Justice Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-01” author: “Betty Skaggs”
L’audition disciplinaire d’Edouard Levrault, ancien enquêteur détaché à Monaco, à laquelle le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a consacré une longue journée, mercredi 31 août, a accouché d’une souris. Le directeur des services judiciaires, Paul Huber, dans le rôle de procureur dans ce procès, a certes demandé de constater que les fautes disciplinaires qui avaient été dénoncées en septembre 2021 par le Premier ministre Jean Castex sont avérées, mais il a aussitôt précisé qu’elles ne l’étaient pas. méritent une punition.
A lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés L’ombre d’Eric Dupond-Moretti plane sur les auditions disciplinaires de trois magistrats
L’affaire semblait pourtant du plus grand poids compte tenu de la séquence qui a conduit à cette audience : une plainte contre Edouard Levrault déposée en grande pompe en juin 2020 auprès de la garde des sceaux, Nicole Belloubet, par Eric Dupond-Moretti comme avocat. sur l’ancien chef de la police judiciaire monégasque ; une enquête administrative contre ce juge ordonnée à l’Inspection générale de la justice par l’avocat devenu ministre moins d’un mois après sa nomination, le 6 juillet, place Vendôme. arrêté d’expulsion signé le 23 octobre 2020 pour éviter les situations de conflits d’intérêts, confiant au Premier ministre la gestion des dossiers que M. Dupond-Moretti a eu à traiter dans sa vie d’avocat ; mise en examen du ministre pour « prise d’intérêt illégale » , notamment pour intervention dans le procès Levrault ; la saisine du CSM, enfin, par le Premier ministre Jean Castex, le 15 septembre 2021, d’une procédure disciplinaire à l’encontre de ce juge pour manquements déontologiques aux devoirs de prudence et de sensibilité et à son obligation de prudence due aux propos tenus à la Presse sur les circonstances de son éviction brutale de ses fonctions au Rocher.
Céline Parisot, présidente du Syndicat des magistrats, prenant la parole mercredi en soutien à Edouard Levrault, désormais vice-président du tribunal de Nice, s’est amusée à crier “tout ça pour ça” en réaction à la mise en examen de M. Huber au nom du Premier ministre. Ministre.
Limites à la liberté d’expression
Le nœud du problème concerne les limites de la liberté d’expression d’un juge. Edouard Levrault est critiqué pour des propos “polémiques” et des “expressions outrageantes” dans un article de L’Obs du 24 octobre 2019, une émission de France 3 du 10 juin 2020 et une autre sur France 2 du 7 janvier 2021. Ces interventions ont “a terni l’image et la réputation de la justice française”, plaide M. Huber. “Je me suis rendu compte qu’à Monaco la justice doit être une institution qui s’adapte et ne dérange pas”, a exprimé le juge, convaincu que le non-renouvellement de son détachement décidé in extremis en juin 2019 par l’exécutif monégasque était lié aux investigations qu’il a menées. est pendante dans l’affaire impliquant Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’équipe de football de la principauté et proche du prince Albert. Vous avez lu 54,29% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
title: “Le Dossier Disciplinaire Du Juge Levrault D Gonfle Devant Le Conseil Sup Rieur De La Justice Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-24” author: “Ronald Foss”
L’audition disciplinaire d’Edouard Levrault, ancien enquêteur détaché à Monaco, à laquelle le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a consacré une longue journée, mercredi 31 août, a accouché d’une souris. Le directeur des services judiciaires, Paul Huber, dans le rôle de procureur dans ce procès, a certes demandé de constater que les fautes disciplinaires qui avaient été dénoncées en septembre 2021 par le Premier ministre Jean Castex sont avérées, mais il a aussitôt précisé qu’elles ne l’étaient pas. méritent une punition.
A lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés L’ombre d’Eric Dupond-Moretti plane sur les auditions disciplinaires de trois magistrats
L’affaire semblait pourtant du plus grand poids compte tenu de la séquence qui a conduit à cette audience : une plainte contre Edouard Levrault déposée en grande pompe en juin 2020 auprès de la garde des sceaux, Nicole Belloubet, par Eric Dupond-Moretti comme avocat. sur l’ancien chef de la police judiciaire monégasque ; une enquête administrative contre ce juge ordonnée à l’Inspection générale de la justice par l’avocat devenu ministre moins d’un mois après sa nomination, le 6 juillet, place Vendôme. arrêté d’expulsion signé le 23 octobre 2020 pour éviter les situations de conflits d’intérêts, confiant au Premier ministre la gestion des dossiers que M. Dupond-Moretti a eu à traiter dans sa vie d’avocat ; mise en examen du ministre pour « prise d’intérêt illégale » , notamment pour intervention dans le procès Levrault ; la saisine du CSM, enfin, par le Premier ministre Jean Castex, le 15 septembre 2021, d’une procédure disciplinaire à l’encontre de ce juge pour manquements déontologiques aux devoirs de prudence et de sensibilité et à son obligation de prudence due aux propos tenus à la Presse sur les circonstances de son éviction brutale de ses fonctions au Rocher.
Céline Parisot, présidente du Syndicat des magistrats, prenant la parole mercredi en soutien à Edouard Levrault, désormais vice-président du tribunal de Nice, s’est amusée à crier “tout ça pour ça” en réaction à la mise en examen de M. Huber au nom du Premier ministre. Ministre.
Limites à la liberté d’expression
Le nœud du problème concerne les limites de la liberté d’expression d’un juge. Edouard Levrault est critiqué pour des propos “polémiques” et des “expressions outrageantes” dans un article de L’Obs du 24 octobre 2019, une émission de France 3 du 10 juin 2020 et une autre sur France 2 du 7 janvier 2021. Ces interventions ont “a terni l’image et la réputation de la justice française”, plaide M. Huber. “Je me suis rendu compte qu’à Monaco la justice doit être une institution qui s’adapte et ne dérange pas”, a exprimé le juge, convaincu que le non-renouvellement de son détachement décidé in extremis en juin 2019 par l’exécutif monégasque était lié aux investigations qu’il a menées. est pendante dans l’affaire impliquant Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’équipe de football de la principauté et proche du prince Albert. Vous avez lu 54,29% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.