Emmanuel Macron convoque un Conseil de défense sur la crise énergétique. Suivez notre direct. franceinfo : Pensez-vous qu’on ait pris conscience en France de l’ampleur de cette crise énergétique ? Nicolas Goldberg : On l’a eu, mais c’est un peu tard. On commence à voir les effets du réchauffement climatique avec ce qui s’est passé cet été, mais c’est un peu tard. Les rapports du GIEC datent des années 1990. Ils annonçaient tout cela. Le fait que nous ne soyons pas très larges dans le réseau électrique cet hiver ne date pas de cette année. Déjà, en 2020-2021, la ministre Barbara Pompili avait annoncé la possibilité de pannes ciblées s’il faisait trop froid. Nous avions de nombreux réacteurs nucléaires en maintenance pour les prolonger jusqu’à 50 ans. Depuis, la situation s’est aggravée, parce qu’il y a eu la guerre en Ukraine, mais on a trouvé de la corrosion dans le parc nucléaire l’année dernière. Alors, effectivement, on s’en rend compte. C’est un peu tard. Je me souviens qu’au premier trimestre un président nous avait dit qu’il n’y avait pas de risque de coupe cet hiver. En effet, le danger étant imminent, il n’y a pas de marge de manœuvre. Que faut-il faire immédiatement ? Appliquez déjà la loi ! Dans la loi, il est déjà écrit que les bâtiments publics et les bâtiments accueillant du public ne doivent pas être chauffés au-dessus de 19° et climatisés en dessous de 26°. Par coïncidence, si vous faites cela, vous gagnez déjà l’équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires au cours de l’année. c’est énorme! Nous pouvons clairement voir que les forces de l’ordre envoient déjà un bon message. Il y a aussi, plus récemment, l’interdiction des toits chauffants qui a été promulguée. Même en avril, en pleine alerte Ecowatt, en alerte sécurité pour l’approvisionnement en électricité, on a vu que ces terrasses étaient toujours éclairées. “Avant d’inviter tout le monde aux gestes écologiques, il faut montrer l’exemple.” Nicolas Goldberg, expert en énergie chez franceinfo Il faut faire respecter la loi car les particuliers, les gestes écologiques, le font à condition qu’on leur en donne la possibilité et nous avons un Etat exemplaire et des entreprises respectueuses des lois. Comment parvient-on à mettre en œuvre cette sobriété tout en maintenant le niveau de vie des personnes les plus défavorisées ? Les personnes les plus démunies font déjà ce qu’elles peuvent pour rester sobres et sont même privées de certains services énergétiques pour maîtriser leurs factures. C’est inacceptable. Quand on introduit un bouclier tarifaire ou une remise carburant indifférenciée pour tout le monde, ceux qui consomment déjà beaucoup en profitent particulièrement. Attention à ne pas tuer le prix. Le bouclier tarifaire était très bon lorsqu’il était censé être temporaire. On voit qu’il est conçu pour durer. Que les prix reflètent véritablement le coût de l’énergie. En revanche, il faut augmenter les aides, augmenter les chèques énergie, mais avec un ciblage. En plus, ça tombe bien, les audits énergétiques s’adressent aux premières décennies. Il faudrait peut-être l’étoffer un peu. En réduisant le bouclier tarifaire, l’Etat fera des économies qu’il pourra utiliser pour soutenir la consommation et les consommations essentielles des dix premiers jours. Que doit annoncer l’Etat ? L’Etat peut d’ores et déjà annoncer la généralisation du télétravail. Il peut annoncer une meilleure gestion des températures nominales dans les bâtiments. Il y a des mesures que nous n’avons pas mises en place parce que nous pensions qu’elles étaient socialement explosives. L’État peut bien dire à ses agents : « Vous ne dépassez pas les 110 km/h sur les autoroutes. On peut aussi très bien dire : “N’achetez pas de véhicules au dessus d’un certain poids”. C’est la sobriété à long terme. On pourrait légiférer sur le poids des véhicules. Dans la législation française, il existe déjà un malus très symbolique, mais il pourrait être étendu pour être plus que symbolique et donner une impulsion au niveau européen à légiférer sur le poids des véhicules pour éviter une consommation excessive d’huile.
title: “La France S Est Rendu Compte De La Crise Nerg Tique Mais C Est Un Peu Tard Souligne Un Nerg Ticien Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-24” author: “Judith Scott”
Emmanuel Macron convoque un Conseil de défense sur la crise énergétique. Suivez notre direct. franceinfo : Pensez-vous qu’on ait pris conscience en France de l’ampleur de cette crise énergétique ? Nicolas Goldberg : On l’a eu, mais c’est un peu tard. On commence à voir les effets du réchauffement climatique avec ce qui s’est passé cet été, mais c’est un peu tard. Les rapports du GIEC datent des années 1990. Ils annonçaient tout cela. Le fait que nous ne soyons pas très larges dans le réseau électrique cet hiver ne date pas de cette année. Déjà, en 2020-2021, la ministre Barbara Pompili avait annoncé la possibilité de pannes ciblées s’il faisait trop froid. Nous avions de nombreux réacteurs nucléaires en maintenance pour les prolonger jusqu’à 50 ans. Depuis, la situation s’est aggravée, parce qu’il y a eu la guerre en Ukraine, mais on a trouvé de la corrosion dans le parc nucléaire l’année dernière. Alors, effectivement, on s’en rend compte. C’est un peu tard. Je me souviens qu’au premier trimestre un président nous avait dit qu’il n’y avait pas de risque de coupe cet hiver. En effet, le danger étant imminent, il n’y a pas de marge de manœuvre. Que faut-il faire immédiatement ? Appliquez déjà la loi ! Dans la loi, il est déjà écrit que les bâtiments publics et les bâtiments accueillant du public ne doivent pas être chauffés au-dessus de 19° et climatisés en dessous de 26°. Par coïncidence, si vous faites cela, vous gagnez déjà l’équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires au cours de l’année. c’est énorme! Nous pouvons clairement voir que les forces de l’ordre envoient déjà un bon message. Il y a aussi, plus récemment, l’interdiction des toits chauffants qui a été promulguée. Même en avril, en pleine alerte Ecowatt, en alerte sécurité pour l’approvisionnement en électricité, on a vu que ces terrasses étaient toujours éclairées. “Avant d’inviter tout le monde aux gestes écologiques, il faut montrer l’exemple.” Nicolas Goldberg, expert en énergie chez franceinfo Il faut faire respecter la loi car les particuliers, les gestes écologiques, le font à condition qu’on leur en donne la possibilité et nous avons un Etat exemplaire et des entreprises respectueuses des lois. Comment parvient-on à mettre en œuvre cette sobriété tout en maintenant le niveau de vie des personnes les plus défavorisées ? Les personnes les plus démunies font déjà ce qu’elles peuvent pour rester sobres et sont même privées de certains services énergétiques pour maîtriser leurs factures. C’est inacceptable. Quand on introduit un bouclier tarifaire ou une remise carburant indifférenciée pour tout le monde, ceux qui consomment déjà beaucoup en profitent particulièrement. Attention à ne pas tuer le prix. Le bouclier tarifaire était très bon lorsqu’il était censé être temporaire. On voit qu’il est conçu pour durer. Que les prix reflètent véritablement le coût de l’énergie. En revanche, il faut augmenter les aides, augmenter les chèques énergie, mais avec un ciblage. En plus, ça tombe bien, les audits énergétiques s’adressent aux premières décennies. Il faudrait peut-être l’étoffer un peu. En réduisant le bouclier tarifaire, l’Etat fera des économies qu’il pourra utiliser pour soutenir la consommation et les consommations essentielles des dix premiers jours. Que doit annoncer l’Etat ? L’Etat peut d’ores et déjà annoncer la généralisation du télétravail. Il peut annoncer une meilleure gestion des températures nominales dans les bâtiments. Il y a des mesures que nous n’avons pas mises en place parce que nous pensions qu’elles étaient socialement explosives. L’État peut bien dire à ses agents : « Vous ne dépassez pas les 110 km/h sur les autoroutes. On peut aussi très bien dire : “N’achetez pas de véhicules au dessus d’un certain poids”. C’est la sobriété à long terme. On pourrait légiférer sur le poids des véhicules. Dans la législation française, il existe déjà un malus très symbolique, mais il pourrait être étendu pour être plus que symbolique et donner une impulsion au niveau européen à légiférer sur le poids des véhicules pour éviter une consommation excessive d’huile.
title: “La France S Est Rendu Compte De La Crise Nerg Tique Mais C Est Un Peu Tard Souligne Un Nerg Ticien Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-05” author: “Corie Cassady”
Emmanuel Macron convoque un Conseil de défense sur la crise énergétique. Suivez notre direct. franceinfo : Pensez-vous qu’on ait pris conscience en France de l’ampleur de cette crise énergétique ? Nicolas Goldberg : On l’a eu, mais c’est un peu tard. On commence à voir les effets du réchauffement climatique avec ce qui s’est passé cet été, mais c’est un peu tard. Les rapports du GIEC datent des années 1990. Ils annonçaient tout cela. Le fait que nous ne soyons pas très larges dans le réseau électrique cet hiver ne date pas de cette année. Déjà, en 2020-2021, la ministre Barbara Pompili avait annoncé la possibilité de pannes ciblées s’il faisait trop froid. Nous avions de nombreux réacteurs nucléaires en maintenance pour les prolonger jusqu’à 50 ans. Depuis, la situation s’est aggravée, parce qu’il y a eu la guerre en Ukraine, mais on a trouvé de la corrosion dans le parc nucléaire l’année dernière. Alors, effectivement, on s’en rend compte. C’est un peu tard. Je me souviens qu’au premier trimestre un président nous avait dit qu’il n’y avait pas de risque de coupe cet hiver. En effet, le danger étant imminent, il n’y a pas de marge de manœuvre. Que faut-il faire immédiatement ? Appliquez déjà la loi ! Dans la loi, il est déjà écrit que les bâtiments publics et les bâtiments accueillant du public ne doivent pas être chauffés au-dessus de 19° et climatisés en dessous de 26°. Par coïncidence, si vous faites cela, vous gagnez déjà l’équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires au cours de l’année. c’est énorme! Nous pouvons clairement voir que les forces de l’ordre envoient déjà un bon message. Il y a aussi, plus récemment, l’interdiction des toits chauffants qui a été promulguée. Même en avril, en pleine alerte Ecowatt, en alerte sécurité pour l’approvisionnement en électricité, on a vu que ces terrasses étaient toujours éclairées. “Avant d’inviter tout le monde aux gestes écologiques, il faut montrer l’exemple.” Nicolas Goldberg, expert en énergie chez franceinfo Il faut faire respecter la loi car les particuliers, les gestes écologiques, le font à condition qu’on leur en donne la possibilité et nous avons un Etat exemplaire et des entreprises respectueuses des lois. Comment parvient-on à mettre en œuvre cette sobriété tout en maintenant le niveau de vie des personnes les plus défavorisées ? Les personnes les plus démunies font déjà ce qu’elles peuvent pour rester sobres et sont même privées de certains services énergétiques pour maîtriser leurs factures. C’est inacceptable. Quand on introduit un bouclier tarifaire ou une remise carburant indifférenciée pour tout le monde, ceux qui consomment déjà beaucoup en profitent particulièrement. Attention à ne pas tuer le prix. Le bouclier tarifaire était très bon lorsqu’il était censé être temporaire. On voit qu’il est conçu pour durer. Que les prix reflètent véritablement le coût de l’énergie. En revanche, il faut augmenter les aides, augmenter les chèques énergie, mais avec un ciblage. En plus, ça tombe bien, les audits énergétiques s’adressent aux premières décennies. Il faudrait peut-être l’étoffer un peu. En réduisant le bouclier tarifaire, l’Etat fera des économies qu’il pourra utiliser pour soutenir la consommation et les consommations essentielles des dix premiers jours. Que doit annoncer l’Etat ? L’Etat peut d’ores et déjà annoncer la généralisation du télétravail. Il peut annoncer une meilleure gestion des températures nominales dans les bâtiments. Il y a des mesures que nous n’avons pas mises en place parce que nous pensions qu’elles étaient socialement explosives. L’État peut bien dire à ses agents : « Vous ne dépassez pas les 110 km/h sur les autoroutes. On peut aussi très bien dire : “N’achetez pas de véhicules au dessus d’un certain poids”. C’est la sobriété à long terme. On pourrait légiférer sur le poids des véhicules. Dans la législation française, il existe déjà un malus très symbolique, mais il pourrait être étendu pour être plus que symbolique et donner une impulsion au niveau européen à légiférer sur le poids des véhicules pour éviter une consommation excessive d’huile.
title: “La France S Est Rendu Compte De La Crise Nerg Tique Mais C Est Un Peu Tard Souligne Un Nerg Ticien Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-11” author: “Anne Robison”
Emmanuel Macron convoque un Conseil de défense sur la crise énergétique. Suivez notre direct. franceinfo : Pensez-vous qu’on ait pris conscience en France de l’ampleur de cette crise énergétique ? Nicolas Goldberg : On l’a eu, mais c’est un peu tard. On commence à voir les effets du réchauffement climatique avec ce qui s’est passé cet été, mais c’est un peu tard. Les rapports du GIEC datent des années 1990. Ils annonçaient tout cela. Le fait que nous ne soyons pas très larges dans le réseau électrique cet hiver ne date pas de cette année. Déjà, en 2020-2021, la ministre Barbara Pompili avait annoncé la possibilité de pannes ciblées s’il faisait trop froid. Nous avions de nombreux réacteurs nucléaires en maintenance pour les prolonger jusqu’à 50 ans. Depuis, la situation s’est aggravée, parce qu’il y a eu la guerre en Ukraine, mais on a trouvé de la corrosion dans le parc nucléaire l’année dernière. Alors, effectivement, on s’en rend compte. C’est un peu tard. Je me souviens qu’au premier trimestre un président nous avait dit qu’il n’y avait pas de risque de coupe cet hiver. En effet, le danger étant imminent, il n’y a pas de marge de manœuvre. Que faut-il faire immédiatement ? Appliquez déjà la loi ! Dans la loi, il est déjà écrit que les bâtiments publics et les bâtiments accueillant du public ne doivent pas être chauffés au-dessus de 19° et climatisés en dessous de 26°. Par coïncidence, si vous faites cela, vous gagnez déjà l’équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires au cours de l’année. c’est énorme! Nous pouvons clairement voir que les forces de l’ordre envoient déjà un bon message. Il y a aussi, plus récemment, l’interdiction des toits chauffants qui a été promulguée. Même en avril, en pleine alerte Ecowatt, en alerte sécurité pour l’approvisionnement en électricité, on a vu que ces terrasses étaient toujours éclairées. “Avant d’inviter tout le monde aux gestes écologiques, il faut montrer l’exemple.” Nicolas Goldberg, expert en énergie chez franceinfo Il faut faire respecter la loi car les particuliers, les gestes écologiques, le font à condition qu’on leur en donne la possibilité et nous avons un Etat exemplaire et des entreprises respectueuses des lois. Comment parvient-on à mettre en œuvre cette sobriété tout en maintenant le niveau de vie des personnes les plus défavorisées ? Les personnes les plus démunies font déjà ce qu’elles peuvent pour rester sobres et sont même privées de certains services énergétiques pour maîtriser leurs factures. C’est inacceptable. Quand on introduit un bouclier tarifaire ou une remise carburant indifférenciée pour tout le monde, ceux qui consomment déjà beaucoup en profitent particulièrement. Attention à ne pas tuer le prix. Le bouclier tarifaire était très bon lorsqu’il était censé être temporaire. On voit qu’il est conçu pour durer. Que les prix reflètent véritablement le coût de l’énergie. En revanche, il faut augmenter les aides, augmenter les chèques énergie, mais avec un ciblage. En plus, ça tombe bien, les audits énergétiques s’adressent aux premières décennies. Il faudrait peut-être l’étoffer un peu. En réduisant le bouclier tarifaire, l’Etat fera des économies qu’il pourra utiliser pour soutenir la consommation et les consommations essentielles des dix premiers jours. Que doit annoncer l’Etat ? L’Etat peut d’ores et déjà annoncer la généralisation du télétravail. Il peut annoncer une meilleure gestion des températures nominales dans les bâtiments. Il y a des mesures que nous n’avons pas mises en place parce que nous pensions qu’elles étaient socialement explosives. L’État peut bien dire à ses agents : « Vous ne dépassez pas les 110 km/h sur les autoroutes. On peut aussi très bien dire : “N’achetez pas de véhicules au dessus d’un certain poids”. C’est la sobriété à long terme. On pourrait légiférer sur le poids des véhicules. Dans la législation française, il existe déjà un malus très symbolique, mais il pourrait être étendu pour être plus que symbolique et donner une impulsion au niveau européen à légiférer sur le poids des véhicules pour éviter une consommation excessive d’huile.