Expérience 5 / Esplanade tranquille

Réalisation : Vivien Gaumand

SIM

J’ai eu le temps d’attraper la fin du concert du Montréalais SIM, qui a fait vibrer le sol de l’Esplanade en deuxième partie des spectacles extérieurs gratuits. Ses polyrythmies inspirées du dancehall et de la techno ont alimenté le plus grand nombre, prêt pour un samedi festif. Réalisation : Vivien Gaumand

Acide de la ville de Corée

J’ai également pu attraper quelques-unes des premières interprétations de Korea Town Acid qui ont ralenti un peu le tempo et allégé le mélange avec l’ambiance lounge et les séquences de rythme texturées.

A/Visions 2 / Théâtre Maisonneuve

Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Pierce Warnecke et Matthew Bierderman

La collaboration France-Canada/Québec entre Pierce Warnecke, Matthew Bierderman et Noam Bierstone a donné le coup d’envoi au programme de la soirée avec Spillover, une performance audiovisuelle créée à partir de données recueillies par drones et par télédétection laser d’une mine de lithium au Portugal. Le sujet est terriblement d’actualité et il y avait une certaine anticipation attachée à son potentiel pour envoyer un message au public, sensibilisant à un côté plus sombre de l’industrie de la voiture électrique. Le spectacle a commencé par l’image des appareils scannant le site, avec un cadre de drone allant du skid à la foreuse au sous-sol. Cela dit, le visuel s’est écrasé au bout de quelques minutes, passant de l’écran bleu de la mort au noir. La performance s’est poursuivie jusqu’au retour des visuels, acclamés par le public favorable, mais s’est écrasé une deuxième fois, et ainsi de suite, de sorte que la majorité de l’œuvre a été montrée avec trois enfants dans le noir. Cependant, la bande sonore a sauvé la mise en enveloppant le public de chaque étape de l’exploitation minière et de ses conséquences environnementales. Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Cyril Meroni & Olivier Vasseur

Le duo français formé par Cyril Meroni et Olivier Vasseur a suivi de manière beaucoup plus calme, voire contemplative avec Advienne. Une ponctuation réussie entre une première partie abrasive et une troisième partie qui s’annonçait dense et intense. Meroni a occupé le devant de la scène sur la batterie, les effets et la bande son, tandis que Vasseur était en arrière-plan sur les visuels. Mélanger les sons électroniques quelque peu banals avec les sons de percussion plus spécifiques a prolongé le temps jusqu’à ce que nous ne sachions plus vraiment où se trouvait le spectacle dans l’histoire. Une impression à double sens qui pourrait se raccourcir en une boucle rythmique ou s’étirer au point de perdre un peu du sens de la phrase. Le cadre s’accompagnait d’une perspective similaire à celle de la première partie, avec une esthétique topographique, mais dont la dynamique n’avait rien à voir avec la perforation, la géométrie conique ou cylindrique. Le montage faisait passer le public d’un objet scanné à un autre comme un vaisseau spatial allant d’une météorite à une exoplanète pour enregistrer ses données sur les surfaces. Le visuel était complété par un faisceau lumineux qui interagissait avec la toile à la manière d’une imprimante-scanner. Un exploit 3D particulièrement impressionnant avec des effets d’éclairage qui semblaient sortir de l’écran. Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Elias Merino & Tadej Droljc

Le duo espagnol et slovaque d’Elias Merino et Tadej Droljc a complété le programme de la manière la plus dense et la plus intense permise par la salle avec une performance live de SYNSPECIES. L’esthétique de la largeur et de la longueur de la soirée est revenue, en veillant à remplacer la topographie par un atelier rectangulaire extensible. Musicalement, le duo est passé de sections saturées à des sections dépouillées, jouant de ce contraste entre basses grondantes, claquements et cordes d’air. Ces segments racontent une histoire entre la technologie et ce qu’elle analyse. La partie visuelle collait parfaitement à la musique et y ajoutait une dimension organique de cœurs fragmentés, de neurones étirés et de toiles d’araignées greffées dans une entité virtuelle torturée. L’éclairage de la pièce a été ajusté pour réagir aux impacts lors de passages plus denses, revenant à un point XYZ presque sombre lorsqu’ils se déplacent dans l’espace 3D. Un contraste parfaitement réussi qui laissait tout de même le corps légèrement épuisé.

Nuits 4 / MTELUS

Créé par : Bruno Destombes

Myriam Bléau

L’artiste québécoise Myriam Bleau est revenue au festival pour présenter Hypermobilité, une performance audiovisuelle alliant musique synthétique brute accompagnée de faisceaux de lumière laser. La performance de Bleau était énergique, pour l’instant, dans une sorte d’hyper mode, que le public a apprécié contrairement au comportement habituellement figé de l’artiste sonore. La palette sonore a été coupée avec la lame fraîchement affûtée, complétée par le design visuel hautement pigmenté en couleur et en articulation géométrique. Moment privilégié.

Jouer 3 / SAT

Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Olivia Lathuillier

Mon itinéraire s’est terminé à la SAT pour la troisième soirée de Play et la performance live de Déliquescence cosmique de l’artiste québécoise Olivia-Faye Lathuillière. La mise en scène impliquait une bouteille de fermentation contenant un fluide magnétique contrôlé par un dispositif magnétique actionné par l’artiste. Le résultat était fascinant, un peu comme une expérience de laboratoire de création musicale, avec un scientifique/musicien repoussant les limites du langage avec cette approche concrète et physique. Musicalement, cela sonnait comme une piste de drone qui se dessine au gré des mouvements et variations captés par les micros. Photo : Frédérique Ménard-Aubin


title: “Mutek 2022 27 Ao T Sim Korea Town Acid Pierce Warnecke Matthew Bierderman Cyril Meroni Olivier Vasseur Elias Merino Tafej Droljc Myriam Bleau Et Olivia Lathuilli Re Klmat” ShowToc: true date: “2022-12-10” author: “Laronda Carter”

Expérience 5 / Esplanade tranquille

Réalisation : Vivien Gaumand

SIM

J’ai eu le temps d’attraper la fin du concert du Montréalais SIM, qui a fait vibrer le sol de l’Esplanade en deuxième partie des spectacles extérieurs gratuits. Ses polyrythmies inspirées du dancehall et de la techno ont alimenté le plus grand nombre, prêt pour un samedi festif. Réalisation : Vivien Gaumand

Acide de la ville de Corée

J’ai également pu attraper quelques-unes des premières interprétations de Korea Town Acid qui ont ralenti un peu le tempo et allégé le mélange avec l’ambiance lounge et les séquences de rythme texturées.

A/Visions 2 / Théâtre Maisonneuve

Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Pierce Warnecke et Matthew Bierderman

La collaboration France-Canada/Québec entre Pierce Warnecke, Matthew Bierderman et Noam Bierstone a donné le coup d’envoi au programme de la soirée avec Spillover, une performance audiovisuelle créée à partir de données recueillies par drones et par télédétection laser d’une mine de lithium au Portugal. Le sujet est terriblement d’actualité et il y avait une certaine anticipation attachée à son potentiel pour envoyer un message au public, sensibilisant à un côté plus sombre de l’industrie de la voiture électrique. Le spectacle a commencé par l’image des appareils scannant le site, avec un cadre de drone allant du skid à la foreuse au sous-sol. Cela dit, le visuel s’est écrasé au bout de quelques minutes, passant de l’écran bleu de la mort au noir. La performance s’est poursuivie jusqu’au retour des visuels, acclamés par le public favorable, mais s’est écrasé une deuxième fois, et ainsi de suite, de sorte que la majorité de l’œuvre a été montrée avec trois enfants dans le noir. Cependant, la bande sonore a sauvé la mise en enveloppant le public de chaque étape de l’exploitation minière et de ses conséquences environnementales. Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Cyril Meroni & Olivier Vasseur

Le duo français formé par Cyril Meroni et Olivier Vasseur a suivi de manière beaucoup plus calme, voire contemplative avec Advienne. Une ponctuation réussie entre une première partie abrasive et une troisième partie qui s’annonçait dense et intense. Meroni a occupé le devant de la scène sur la batterie, les effets et la bande son, tandis que Vasseur était en arrière-plan sur les visuels. Mélanger les sons électroniques quelque peu banals avec les sons de percussion plus spécifiques a prolongé le temps jusqu’à ce que nous ne sachions plus vraiment où se trouvait le spectacle dans l’histoire. Une impression à double sens qui pourrait se raccourcir en une boucle rythmique ou s’étirer au point de perdre un peu du sens de la phrase. Le cadre s’accompagnait d’une perspective similaire à celle de la première partie, avec une esthétique topographique, mais dont la dynamique n’avait rien à voir avec la perforation, la géométrie conique ou cylindrique. Le montage faisait passer le public d’un objet scanné à un autre comme un vaisseau spatial allant d’une météorite à une exoplanète pour enregistrer ses données sur les surfaces. Le visuel était complété par un faisceau lumineux qui interagissait avec la toile à la manière d’une imprimante-scanner. Un exploit 3D particulièrement impressionnant avec des effets d’éclairage qui semblaient sortir de l’écran. Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Elias Merino & Tadej Droljc

Le duo espagnol et slovaque d’Elias Merino et Tadej Droljc a complété le programme de la manière la plus dense et la plus intense permise par la salle avec une performance live de SYNSPECIES. L’esthétique de la largeur et de la longueur de la soirée est revenue, en veillant à remplacer la topographie par un atelier rectangulaire extensible. Musicalement, le duo est passé de sections saturées à des sections dépouillées, jouant de ce contraste entre basses grondantes, claquements et cordes d’air. Ces segments racontent une histoire entre la technologie et ce qu’elle analyse. La partie visuelle collait parfaitement à la musique et y ajoutait une dimension organique de cœurs fragmentés, de neurones étirés et de toiles d’araignées greffées dans une entité virtuelle torturée. L’éclairage de la pièce a été ajusté pour réagir aux impacts lors de passages plus denses, revenant à un point XYZ presque sombre lorsqu’ils se déplacent dans l’espace 3D. Un contraste parfaitement réussi qui laissait tout de même le corps légèrement épuisé.

Nuits 4 / MTELUS

Créé par : Bruno Destombes

Myriam Bléau

L’artiste québécoise Myriam Bleau est revenue au festival pour présenter Hypermobilité, une performance audiovisuelle alliant musique synthétique brute accompagnée de faisceaux de lumière laser. La performance de Bleau était énergique, pour l’instant, dans une sorte d’hyper mode, que le public a apprécié contrairement au comportement habituellement figé de l’artiste sonore. La palette sonore a été coupée avec la lame fraîchement affûtée, complétée par le design visuel hautement pigmenté en couleur et en articulation géométrique. Moment privilégié.

Jouer 3 / SAT

Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Olivia Lathuillier

Mon itinéraire s’est terminé à la SAT pour la troisième soirée de Play et la performance live de Déliquescence cosmique de l’artiste québécoise Olivia-Faye Lathuillière. La mise en scène impliquait une bouteille de fermentation contenant un fluide magnétique contrôlé par un dispositif magnétique actionné par l’artiste. Le résultat était fascinant, un peu comme une expérience de laboratoire de création musicale, avec un scientifique/musicien repoussant les limites du langage avec cette approche concrète et physique. Musicalement, cela sonnait comme une piste de drone qui se dessine au gré des mouvements et variations captés par les micros. Photo : Frédérique Ménard-Aubin


title: “Mutek 2022 27 Ao T Sim Korea Town Acid Pierce Warnecke Matthew Bierderman Cyril Meroni Olivier Vasseur Elias Merino Tafej Droljc Myriam Bleau Et Olivia Lathuilli Re Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-17” author: “Kathleen Lesane”

Expérience 5 / Esplanade tranquille

Réalisation : Vivien Gaumand

SIM

J’ai eu le temps d’attraper la fin du concert du Montréalais SIM, qui a fait vibrer le sol de l’Esplanade en deuxième partie des spectacles extérieurs gratuits. Ses polyrythmies inspirées du dancehall et de la techno ont alimenté le plus grand nombre, prêt pour un samedi festif. Réalisation : Vivien Gaumand

Acide de la ville de Corée

J’ai également pu attraper quelques-unes des premières interprétations de Korea Town Acid qui ont ralenti un peu le tempo et allégé le mélange avec l’ambiance lounge et les séquences de rythme texturées.

A/Visions 2 / Théâtre Maisonneuve

Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Pierce Warnecke et Matthew Bierderman

La collaboration France-Canada/Québec entre Pierce Warnecke, Matthew Bierderman et Noam Bierstone a donné le coup d’envoi au programme de la soirée avec Spillover, une performance audiovisuelle créée à partir de données recueillies par drones et par télédétection laser d’une mine de lithium au Portugal. Le sujet est terriblement d’actualité et il y avait une certaine anticipation attachée à son potentiel pour envoyer un message au public, sensibilisant à un côté plus sombre de l’industrie de la voiture électrique. Le spectacle a commencé par l’image des appareils scannant le site, avec un cadre de drone allant du skid à la foreuse au sous-sol. Cela dit, le visuel s’est écrasé au bout de quelques minutes, passant de l’écran bleu de la mort au noir. La performance s’est poursuivie jusqu’au retour des visuels, acclamés par le public favorable, mais s’est écrasé une deuxième fois, et ainsi de suite, de sorte que la majorité de l’œuvre a été montrée avec trois enfants dans le noir. Cependant, la bande sonore a sauvé la mise en enveloppant le public de chaque étape de l’exploitation minière et de ses conséquences environnementales. Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Cyril Meroni & Olivier Vasseur

Le duo français formé par Cyril Meroni et Olivier Vasseur a suivi de manière beaucoup plus calme, voire contemplative avec Advienne. Une ponctuation réussie entre une première partie abrasive et une troisième partie qui s’annonçait dense et intense. Meroni a occupé le devant de la scène sur la batterie, les effets et la bande son, tandis que Vasseur était en arrière-plan sur les visuels. Mélanger les sons électroniques quelque peu banals avec les sons de percussion plus spécifiques a prolongé le temps jusqu’à ce que nous ne sachions plus vraiment où se trouvait le spectacle dans l’histoire. Une impression à double sens qui pourrait se raccourcir en une boucle rythmique ou s’étirer au point de perdre un peu du sens de la phrase. Le cadre s’accompagnait d’une perspective similaire à celle de la première partie, avec une esthétique topographique, mais dont la dynamique n’avait rien à voir avec la perforation, la géométrie conique ou cylindrique. Le montage faisait passer le public d’un objet scanné à un autre comme un vaisseau spatial allant d’une météorite à une exoplanète pour enregistrer ses données sur les surfaces. Le visuel était complété par un faisceau lumineux qui interagissait avec la toile à la manière d’une imprimante-scanner. Un exploit 3D particulièrement impressionnant avec des effets d’éclairage qui semblaient sortir de l’écran. Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Elias Merino & Tadej Droljc

Le duo espagnol et slovaque d’Elias Merino et Tadej Droljc a complété le programme de la manière la plus dense et la plus intense permise par la salle avec une performance live de SYNSPECIES. L’esthétique de la largeur et de la longueur de la soirée est revenue, en veillant à remplacer la topographie par un atelier rectangulaire extensible. Musicalement, le duo est passé de sections saturées à des sections dépouillées, jouant de ce contraste entre basses grondantes, claquements et cordes d’air. Ces segments racontent une histoire entre la technologie et ce qu’elle analyse. La partie visuelle collait parfaitement à la musique et y ajoutait une dimension organique de cœurs fragmentés, de neurones étirés et de toiles d’araignées greffées dans une entité virtuelle torturée. L’éclairage de la pièce a été ajusté pour réagir aux impacts lors de passages plus denses, revenant à un point XYZ presque sombre lorsqu’ils se déplacent dans l’espace 3D. Un contraste parfaitement réussi qui laissait tout de même le corps légèrement épuisé.

Nuits 4 / MTELUS

Créé par : Bruno Destombes

Myriam Bléau

L’artiste québécoise Myriam Bleau est revenue au festival pour présenter Hypermobilité, une performance audiovisuelle alliant musique synthétique brute accompagnée de faisceaux de lumière laser. La performance de Bleau était énergique, pour l’instant, dans une sorte d’hyper mode, que le public a apprécié contrairement au comportement habituellement figé de l’artiste sonore. La palette sonore a été coupée avec la lame fraîchement affûtée, complétée par le design visuel hautement pigmenté en couleur et en articulation géométrique. Moment privilégié.

Jouer 3 / SAT

Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Olivia Lathuillier

Mon itinéraire s’est terminé à la SAT pour la troisième soirée de Play et la performance live de Déliquescence cosmique de l’artiste québécoise Olivia-Faye Lathuillière. La mise en scène impliquait une bouteille de fermentation contenant un fluide magnétique contrôlé par un dispositif magnétique actionné par l’artiste. Le résultat était fascinant, un peu comme une expérience de laboratoire de création musicale, avec un scientifique/musicien repoussant les limites du langage avec cette approche concrète et physique. Musicalement, cela sonnait comme une piste de drone qui se dessine au gré des mouvements et variations captés par les micros. Photo : Frédérique Ménard-Aubin


title: “Mutek 2022 27 Ao T Sim Korea Town Acid Pierce Warnecke Matthew Bierderman Cyril Meroni Olivier Vasseur Elias Merino Tafej Droljc Myriam Bleau Et Olivia Lathuilli Re Klmat” ShowToc: true date: “2022-10-24” author: “Theodore Conklin”

Expérience 5 / Esplanade tranquille

Réalisation : Vivien Gaumand

SIM

J’ai eu le temps d’attraper la fin du concert du Montréalais SIM, qui a fait vibrer le sol de l’Esplanade en deuxième partie des spectacles extérieurs gratuits. Ses polyrythmies inspirées du dancehall et de la techno ont alimenté le plus grand nombre, prêt pour un samedi festif. Réalisation : Vivien Gaumand

Acide de la ville de Corée

J’ai également pu attraper quelques-unes des premières interprétations de Korea Town Acid qui ont ralenti un peu le tempo et allégé le mélange avec l’ambiance lounge et les séquences de rythme texturées.

A/Visions 2 / Théâtre Maisonneuve

Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Pierce Warnecke et Matthew Bierderman

La collaboration France-Canada/Québec entre Pierce Warnecke, Matthew Bierderman et Noam Bierstone a donné le coup d’envoi au programme de la soirée avec Spillover, une performance audiovisuelle créée à partir de données recueillies par drones et par télédétection laser d’une mine de lithium au Portugal. Le sujet est terriblement d’actualité et il y avait une certaine anticipation attachée à son potentiel pour envoyer un message au public, sensibilisant à un côté plus sombre de l’industrie de la voiture électrique. Le spectacle a commencé par l’image des appareils scannant le site, avec un cadre de drone allant du skid à la foreuse au sous-sol. Cela dit, le visuel s’est écrasé au bout de quelques minutes, passant de l’écran bleu de la mort au noir. La performance s’est poursuivie jusqu’au retour des visuels, acclamés par le public favorable, mais s’est écrasé une deuxième fois, et ainsi de suite, de sorte que la majorité de l’œuvre a été montrée avec trois enfants dans le noir. Cependant, la bande sonore a sauvé la mise en enveloppant le public de chaque étape de l’exploitation minière et de ses conséquences environnementales. Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Cyril Meroni & Olivier Vasseur

Le duo français formé par Cyril Meroni et Olivier Vasseur a suivi de manière beaucoup plus calme, voire contemplative avec Advienne. Une ponctuation réussie entre une première partie abrasive et une troisième partie qui s’annonçait dense et intense. Meroni a occupé le devant de la scène sur la batterie, les effets et la bande son, tandis que Vasseur était en arrière-plan sur les visuels. Mélanger les sons électroniques quelque peu banals avec les sons de percussion plus spécifiques a prolongé le temps jusqu’à ce que nous ne sachions plus vraiment où se trouvait le spectacle dans l’histoire. Une impression à double sens qui pourrait se raccourcir en une boucle rythmique ou s’étirer au point de perdre un peu du sens de la phrase. Le cadre s’accompagnait d’une perspective similaire à celle de la première partie, avec une esthétique topographique, mais dont la dynamique n’avait rien à voir avec la perforation, la géométrie conique ou cylindrique. Le montage faisait passer le public d’un objet scanné à un autre comme un vaisseau spatial allant d’une météorite à une exoplanète pour enregistrer ses données sur les surfaces. Le visuel était complété par un faisceau lumineux qui interagissait avec la toile à la manière d’une imprimante-scanner. Un exploit 3D particulièrement impressionnant avec des effets d’éclairage qui semblaient sortir de l’écran. Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Elias Merino & Tadej Droljc

Le duo espagnol et slovaque d’Elias Merino et Tadej Droljc a complété le programme de la manière la plus dense et la plus intense permise par la salle avec une performance live de SYNSPECIES. L’esthétique de la largeur et de la longueur de la soirée est revenue, en veillant à remplacer la topographie par un atelier rectangulaire extensible. Musicalement, le duo est passé de sections saturées à des sections dépouillées, jouant de ce contraste entre basses grondantes, claquements et cordes d’air. Ces segments racontent une histoire entre la technologie et ce qu’elle analyse. La partie visuelle collait parfaitement à la musique et y ajoutait une dimension organique de cœurs fragmentés, de neurones étirés et de toiles d’araignées greffées dans une entité virtuelle torturée. L’éclairage de la pièce a été ajusté pour réagir aux impacts lors de passages plus denses, revenant à un point XYZ presque sombre lorsqu’ils se déplacent dans l’espace 3D. Un contraste parfaitement réussi qui laissait tout de même le corps légèrement épuisé.

Nuits 4 / MTELUS

Créé par : Bruno Destombes

Myriam Bléau

L’artiste québécoise Myriam Bleau est revenue au festival pour présenter Hypermobilité, une performance audiovisuelle alliant musique synthétique brute accompagnée de faisceaux de lumière laser. La performance de Bleau était énergique, pour l’instant, dans une sorte d’hyper mode, que le public a apprécié contrairement au comportement habituellement figé de l’artiste sonore. La palette sonore a été coupée avec la lame fraîchement affûtée, complétée par le design visuel hautement pigmenté en couleur et en articulation géométrique. Moment privilégié.

Jouer 3 / SAT

Crédit : Frédérique Ménard-Aubin

Olivia Lathuillier

Mon itinéraire s’est terminé à la SAT pour la troisième soirée de Play et la performance live de Déliquescence cosmique de l’artiste québécoise Olivia-Faye Lathuillière. La mise en scène impliquait une bouteille de fermentation contenant un fluide magnétique contrôlé par un dispositif magnétique actionné par l’artiste. Le résultat était fascinant, un peu comme une expérience de laboratoire de création musicale, avec un scientifique/musicien repoussant les limites du langage avec cette approche concrète et physique. Musicalement, cela sonnait comme une piste de drone qui se dessine au gré des mouvements et variations captés par les micros. Photo : Frédérique Ménard-Aubin